Des cadres du ministère des Affaires étrangères rappellent au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, son engagement pour l'application du départ à la retraite. Le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères revendique la transparence dans la promotion à la centrale et à l'extérieur. Une centaine de cadres du ministère des Affaires étrangères ont, par le biais du Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (SAPAE), demandé leur départ à la retraite au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans un courrier dont nous détenons une copie. Et dans un souci d'équité, ils réclament également le départ de leurs collègues, «des cadres supérieurs qui continuent d'exercer leurs fonctions à la centrale et à l'extérieur». «Par le biais de la presse, nous avons appris l'envoi de vos instructions aux membres du gouvernement leur demandant d'appliquer la loi sur les retraites pour l'ensemble des fonctionnaires, une fois atteint l'âge légal», est-il écrit dans le document. Pour les rédacteurs du courrier, cette revendication est «la seule solution pour sortir de l'impasse des promotions, dont souffrent des dizaines de cadres et qui végètent dans les mêmes fonctions». «Cette lettre constitue un véritable cri d'alarme, un SOS lancé par des cadres désespérés qui se disent victimes d'une mauvaise gestion accumulée des ressources humaines du MAE. En tout état de cause, le SAPAE soutient le principe de l'alternance dans les postes de responsabilité et celui de l'égalité en droits et en devoirs des fonctionnaires, comme il soutient toutes les revendications légitimes des collègues, tous corps, grades et fonctions confondus, visant à améliorer leur rendement et leurs conditions de travail, et qui auront certainement des retombées positives sur notre diplomatie qui est tiraillée entre des principes désuets et les intérêts des uns et des autres», peut-on lire. Doléances Par ailleurs, lors de l'assemblée générale de la SAPAE, organisée la semaine dernière, une plateforme de doléances a été adoptée. Pour ce syndicat, «une bonne gestion des ressources humaines suppose une transparence, une justice dans le traitement et un intéressement, ainsi qu'une motivation dans l'application». «Paradoxalement, observe le SAPAE, c'est au moment où notre diplomatie dispose de beaucoup de moyens financiers que le rendement collectif n'est pas le meilleur.» Parmi les points approuvés, on peut citer la demande de la «deuxième sortie à la fin de la carrière pour les corps communs, le règlement de la situation des contractuels recrutés avant 2007, l'augmentation de 50% de la prime de sujétion des contractuels, le mouvement annuel des chefs de poste diplomatique et consulaire et les critères transparents pour la promotion à la centrale et à l'extérieur». Au cours de cette rencontre, «une majorité de fonctionnaires estime que seule une grève leur permettrait d'obtenir satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles». «Le bureau exécutif de la SAPAE suivra, est-il noté, la procédure légale pour la concrétisation de cette volonté fortement exprimée par la majorité des participants à l'assemblée générale.»