Le retour de Bensalah met fin à une crise au sein du Rassemblement national démocratique et écarte définitivement la piste de Guidoum. Et pour éviter une crise profonde au sein du RND, Ouyahia se retire non sans signifier que son départ mettra également fin à la fronde. Fraîchement réélu président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a accepté de prendre l'intérim et de remplacer Ahmed Ouyahia au secrétariat général du Rassemblement national démocratique (RND). Et pour éviter tout quiproquo, l'homme a posé ses conditions bien que sa nomination provisoire ne prenne effet qu'à partir du 15 janvier, date d'entrée en vigueur de la démission de M. Ouyahia annoncée le 3 janvier dernier. Mais aussi à partir du prochain Conseil national qui se déroulera les 17, 18 et 19 janvier à Zéralda (Alger) où un débat houleux est très attendu entre les “redresseurs" et la majorité qui soutient Ouyahia tant dans sa démarche que dans sa gestion du parti, sachant que des dizaines de motions de soutien ont été formulées afin que Ouyahia reste à la tête du parti. Et pour éviter une crise profonde et des dissensions internes, Bensalah, le premier secrétaire du RND dans les années 1997-1998, exige à ce que le prochain conseil national apporte un consensus à même de prendre le destin du RND jusqu'au prochain congrès où un vote souverain tranchera sur la question. En ce sens, une source proche du parti nous affirme que “Bensalah fait déjà le consensus au sein du parti. D'autant que Ouyahia, au même titre que le bureau national le soutiennent. Il est clair que cette position confortera le RND et lui évitera de sombrer dans une crise. On peut dire déjà que le retour de Bensalah pour prendre l'intérim joue en faveur des intérêts du parti, d'une part, et a atténué la tension qui sévit depuis quelques mois, d'autre part". Autrement dit, le RND ne vivra pas cette tension que connaissent actuellement certains partis politiques surtout que le RND s'attelle à préparer le congrès qui se déroulera au mois de mai prochain et qui sera, par ailleurs, présidé par Mohamed-Tahar Bouzeghoub, en qualité de doyen du parti. Pour le moment, Bensalah prend acte du soutien des coordinateurs et des membres du conseil national quant à sa condition de prendre l'intérim, et ce, en attendant la réaction des adversaires de M. Ouyahia qui assistera aux travaux du conseil national en qualité de militant d'abord, ensuite en qualité de membre du conseil. Du coup, la piste Guidoum, chef de file des redresseurs, est définitivement écartée par les coordinateurs et les membres du conseil national qui s'attellent également à préparer la réussite de la rencontre de Zéralda. Partant, le deuxième homme d'Etat aura à gérer les équilibres du parti jusqu'au mois de mai, d'autant que l'année 2013 constitue un virage décisionnel pour la famille politique. F B