Liberté : La délégation a remis son compte- rendu et la plénière l'a approuvé. Quel commentaire faites-vous en tant que membre de cette délégation ? Saïd Chekhar : La délégation a accompli la mission pour laquelle elle a été mandatée par l'interwilayas. Elle a signé le protocole d'accord avec le chef du gouvernement, portant sur la concrétisation des six incidences du printemps noir. De ce fait, on ne peut qu'être satisfait de ce travail et de la suite positive réservée par l'interwilayas d'aujourd'hui. Cette étape réalisée nous permettra d'aller à la mise en œuvre dans les plus brefs délais de la plate-forme d'El-Kseur. Les incidences sont satisfaites, est-ce que désormais, les factures d'électricité seront payées par la population ? Cette incidence est directement liée au processus de mise en œuvre des revendications. par conséquent ce point trouvera sa solution, lorsque les deux parties s'entendront sur le rôle de l'ENTV en tant que média public ouvert à toute expression. Maintenant que la décision d'enclencher le processus de mise en œuvre est prise, quelle suite sera réservée au rejet des élections ? Le principe de rejet de toute élection tant que la plate-forme d'El-Kseur n'est pas prise en charge est effectivement réitéré par l'interwilayas. Ainsi, tout dépendra du processus de mise en œuvre en cours. Est-ce que d'ici au début de la mise en œuvre, le mouvement ne risque-t-il pas de se retrouver face à un candidat en pleine campagne électorale ? Les principes directeurs et le code d'honneur interdisent ces pratiques d'allégeance à un candidat ou à un parti politique. Nous restons autonomes vis-à-vis des partis et du pouvoir. Notre objectif est la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur. L'incidence relative aux “indus élus” trouve des difficultés dans sa mise en œuvre. Que pensez-vous alors, du point 11 de la plate-forme qui dépasse de loin le problème des assemblées ? La délégation a émis une réserve de signature par rapport à cette incidence. Le Chef du gouvernement s'est engagé à satisfaire notre exigence durant le processus à venir. Pour nous, ce n'est pas un chantage, du moment que l'Etat à travers son représentant a reconnu l'illégitimité des indus élus. Donc, le problème demeure dans la forme de leur révocation. Quant au point 11 de la plate-forme, le mouvement étant inscrit dans la durée, le combat continuera jusqu'à concrétisation par un changement à la hauteur des sacrifices des martyrs du printemps noir. S. L.