L'on remarquera l'absence de Bélaïd Abrika dans l'équipe de la Cadc, comptant trois délégués. Il aura fallu des larmes et beaucoup de patience aux délégués de la Cicb, les plus fervents pour la constitution de la délégation restreinte, avant d'arriver, enfin à convaincre la partie réticente. En effet après toute une nuit de concertation, la délégation censée représentée le mouvement citoyen au dialogue a été constituée. L'on remarquera l'absence de Bélaïd Abrika dans l'équipe de la Cadc, comptant trois délégués. Bouira sera représentée par deux animateurs du mouvement, dont Hakim Kacimi. Le seul problème dans la composante de cette délégation concerne la contestation formulée par la Cadc quant à la compétence d'un des éléments dégagés par la Cicb pour la représenter au dialogue. Jusqu'à hier soir, le problème persistait toujours. Pour en revenir au conclave, un avant-goût a été donné avant même l'ouverture de la séance de concertation. Le délai de trois jours, que s'est donnée cette structure de Béjaïa, n'aura servi finalement qu'à accentuer la méfiance à l'égard de l'envoi de ce groupe de délégués au palais du gouvernement, option proposée et défendue bec et ongles par les coordinations de Bouira, Tizi Ouzou durant le premier acte de cette rencontre au sommet. A cette méfiance endémique à l'égard du pouvoir, s'est d'emblée ajouté ce que d'aucuns considèrent comme un «fait accompli» des coordinations de Tizi Ouzou et Bouira. Mais ce qui gênait considérablement les délégations communales réticentes était, sans doute l'absence d'application des mesures annoncées, ce pourquoi Béjaïa avait, d'ailleurs demandé lors du 1er acte, un délai pour la vérification surle terrain. Confortés par le compte-rendu de la délégation, qui avait, dans la matinée du lundi, rencontré le procureur près le tribunal de Béjaïa, les opposants à la constitution de la délégation sont restés intransigeants. «Pas de concrétisation des mesures, pas de constitution de délégation», telle était la position de pas moins de quatre coordinations de la Cicb. Ni les risques d'implosion du mouvement avancés par les uns ni l'arsenal d'arguments développés par les autres partisans, pourtant majoritaires, ne sont venus à bout de la position figée de la coordination de Tifra, Tazmalt et Seddouk. Le fonctionnement à l'horizontale étant ainsi fait, c'est toujours la minorité qui bloque à défaut de l'emporter. Il a fallu batailler toute une nuit pour enfin déboucher sur un consensus, celui attendu par le reste des coordinations interwilayas, soit l'acceptation de la Cicb de la constitution de la délégation restreinte. Mais non sans avoir émis un certain nombre de conditions draconiennes. On citera entre autres le délai du 12 janvier fixé à Ouyahia pour concrétiser les quatre incidences. Faute de quoi, la rupture du processus de dialogue interviendrait de fait. Ce n'est qu'après que les travaux du 2e acte de l'interwilayas reprirent. Des débats, qui suivront, sortira un consensus final de l'interwilayas autour de l'acceptation de la constitution de cette délégation restreinte. Une commission fut, alors, vite installée pour étudier les modalités techniques (la composante, les prérogatives, l'objet.). A l'heure où nous mettons sous presse, les propositions de la commission s'étalent en débat en plénière. On s'achemine vers la constitution d'une délégation de neuf délégués porteuse d'un document (protocole d'accords) contenant la vision du mouvement concernant la concrétisation des six incidences énumérées à Raffour, lequel sera soumis au Chef du gouvernement jouissant de la confiance totale de l'interwilayas, cette délégation doit rendre compte à la plénière, lors d'une rencontre extraordinaire. La liste des membres de cette délégation, ses prérogatives ainsi que le document qu'elle transmettra pour signature au Chef du gouvernement, devraient en principe être connus avant la clôture des travaux de ce conclave. Ainsi donc, le mouvement citoyen aura réussi à dépasser une étape, dont le mérite reste essentiellement celui de jauger la disposition du Chef du gouvernements à concrétiser ses engagement, seul gage de bonne volonté à même d'entamer le véritable dialogue sur la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur.