Intervenant à la rencontre régionale des élus de son parti, organisée hier à Tizi Ouzou dans le cadre d'une série de rencontres en perspective d'une rencontre nationale des élus qui se tiendra les 8 et 9 février prochain à Alger, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a tenu à répondre à ceux qui qualifient de détracteurs de son parti, et plus particulièrement les frondeurs qui, dans leurs critiques envers la direction actuelle du parti, sont allés jusqu'à expliquer le retrait de Hocine Aït Ahmed de la présidence du FFS comme une œuvre du cabinet noir. “Aït Ahmed, qui a pris la décision souveraine de ne pas se représenter à la présidence du parti au prochain congrès, est, pour le moment, toujours le président du FFS, et ce, jusqu'au 5e congrès, il est toujours aux commandes du parti et c'est très grave, même une honte, que dire qu'on l'a fait démissionner", a déclaré Laskri en réponse aux frondeurs dirigés, entre autres, par Djamel Zenati et Samir Bouakouir. Pour Laskri, il s'agit de “purs mensonges". “Ils ont parlé de délit de compromission et que le FFS entrera au gouvernement et le temps les a rattrapés", a tenu à rappeler Ali Laskri pour qui “leurs rencontres n'ont rien à voir avec le FFS qui leur a retiré la couverture politique et les a radiés de ses rangs après avoir refusé de se conformer aux statuts du parti". “Pour nous, ils ne sont pas du parti et leurs attaques sont des attaques qui viennent de l'extérieur", dira le premier secrétaire national du FFS, niant toute fronde au sein du FFS. “Le FFS est stable ! Il n'y a en son sein ni mouvement de redressement ni aucune dissidence", allusion faite à la démission collective rendue publique par des militants dans la région des Ouadhias. Pour Ali Laskri, ces attaques, qu'il qualifie de “récurrentes" participe d'une démarche d'officines visant à empêcher le FFS de capitaliser ses avancées et de construire l'alternative démocratique et sociale à travers l'assemblée constituante qui permettra, dit-il, de se diriger vers une deuxième République et une rupture radicale avec le système corrompu. C'est en ce sens que, fidèle à lui-même, Laskri, tout en mettant en avant le respect des valeurs démocratiques, s'adonnera encore une fois à sa gymnastique préférée qui consiste à s'attaquer à ce qu'il qualifie d'“une certaine presse" qui s'inscrit, accuse-t-il, dans cette même logique. C'est, il est clair, à la presse qui ouvre ses colonnes à ses détracteurs que Laskri s'en prend. Avant de s'adresser à ses détracteurs, Laskri s'est longuement félicité de la réhabilitation du politique par son parti, de la consolidation de ses positions dans ses fiefs et surtout de la confirmation de sa vocation nationale suite aux dernières élections. Il est également revenu sur le dossier des hydrocarbures, sur lequel la position de son groupe parlementaire a été d'ailleurs présentée par une de ses députés, et aussi sur la question du Sahel sur laquelle il a rappelé que le FFS, par la voix de son chef historique avait déjà averti quant à sa propagation et ses conséquences. Un dossier qui engage, a-t-il dit, l'avenir du pays et dont il fallait donc parler aux Algériens. Pour le faire, il fallait être présent et c'est là, dit-il, une des raisons de la participation “tactique" du FFS aux dernières législatives. S L