Il n'est pas facile, semble-t-il, d'exercer sa mission de représentant d'un syndicat autonome lorsque l'on est employé dans le secteur de la culture dans les régions du sud du pays. C'est en tout cas le sentiment de Mohamed Missaoui, syndicaliste chargé des conflits au sein de la section syndicale relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) qui a fait la douloureuse expérience pendant pratiquement plusieurs mois. C'est pourquoi, selon la même source, le Snapap vient de dresser “un tableau noir" sur la situation catastrophique qui prévaut au sein de la maison de la culture Abdellah-Takhi-Ben-Kriou de Laghouat, chef-lieu de wilaya, 450 km au sud d'Alger. En effet, selon le communiqué du 13 du mois en cours, signé par le secrétaire général de la section syndicale, le Snapap a entériné la décision d'arrêter la négociation entamée avec l'administration jugée infructueuse en raison de la négligence des revendications socioprofessionnelles déjà soulevées au directeur de cette institution. Les rédacteurs du communiqué n'ont pas manqué de dénoncer les manquements constatés dans la gestion des biens de cette structure relevant du département de Khalida Toumi, ministre de la Culture, notamment le “flou qui entoure les dépenses d'équipement et l'utilisation des biens de la Maison de la culture à des fin personnelles". Pour remettre sur les rails la gestion qui y prévaut, le Snapap a souligné l'urgence de l'élection d'une commission paritaire qui remplacera l'actuelle commission mise en place depuis l'année 2008. Selon M. Missaoui, “l'état des lieux au sein de la Maison de la culture de Laghouat est des plus alarmants. Le copinage administratif et la marginalisation des compétences sont quasiment érigés en règle de gestion". C'est pourquoi, à l'appel du Snapap, le service des activités culturelles, un des plus importants départements de cette institution culturelle, est paralysé depuis le 15 du mois en cours. Il faut dire, qu'en absence de la traditionnelle UGTA qui ne cesse de perdre du terrain dans la wilaya de Laghouat, le Snapap semble se placer doucement mais sûrement dans les milieux des travailleurs, notamment dans les secteurs de la culture et de l'éducation en attendant celui des hydrocarbures. B A