La Norvège, toujours sans nouvelles de huit ressortissants sur le site gazier algérien d'In Amenas, théâtre d'une prise d'otages, doit se préparer à “de mauvaises nouvelles", a affirmé hier son Premier ministre, Jens Stoltenberg. “Nous abordons un week-end où, en tant que nation, nous devons nous préparer à de mauvaises nouvelles", a dit M. Stoltenberg lors d'un point de presse. La Norvège ignore encore le sort de huit employés, tous norvégiens, de Statoil sur les 17 membres du personnel dont disposait le groupe pétrolier sur le site au moment de l'attaque par le groupe terroriste. Pour expliquer sa mise en garde, M. Stoltenberg a fait valoir que “de nombreuses" personnes, dont l'identité reste à déterminer, avaient été tuées lors de l'opération militaire algérienne jeudi, que cette intervention était encore en cours et que des otages restaient aux mains des ravisseurs. Ces informations lui ont été fournies par son homologue algérien avec lequel il s'était entretenu une heure plus tôt et auquel il a répété que la priorité devait être donnée à la sécurité des otages. Lors d'un point de presse distinct, un haut responsable de Statoil, Lars Christian Bacher, a estimé que la situation sur le terrain restait “confuse, pas encore résolue et très, très grave". Cinq expatriés — quatre Norvégiens et un “résident canadien" — de la compagnie ayant échappé à l'attaque, sont arrivés dans la soirée à Bergen (ouest de la Norvège), ont rapporté les médias norvégiens.