S'il a brandi, dernièrement, la menace de recourir à une grève, le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (Sapae) ne veut pas, en revanche, “griller" certaines étapes, comme celle de privilégier la voie du dialogue avec la direction. Ceci, d'autant plus que cette dernière (la direction) s'est montrée disponible à maintenir des canaux de communication avec les représentants des travailleurs. Chose que n'a d'ailleurs pas manqué de “noter" le Sapae dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. “Le bureau exécutif du Sapae, partisan du dialogue sincère et efficace, note l'engagement de l'administration pour le maintien des canaux de communication", lit-on dans le communiqué du syndicat qui se veut une réponse à celui rendu public, le 17 janvier, par la direction générale des ressources (DGR) pour faire part des résultats d'une réunion, tenue la veille, entre les membre du bureau exécutif du Sapae et le ministre des AE, Mourad Medelci. Par cette réponse, le syndicat entend tenir informés l'ensemble des travailleurs et l'opinion publique sur la teneur exacte des négociations qu'il mène avec la tutelle. Des négociations, accuse le Sapae, qui n'avancent pas toutefois dans le sens voulu pour répondre aux véritables préoccupations des personnels des AE. Mieux, accuse le Sapae, dans le communiqué de la DGR, il se dégage “un relent d'atermoiement et de tergiversations", soit les mêmes réflexes de l'administration qui ont toujours marqué les précédentes négociations, engagées depuis presque deux ans. Selon le syndicat, contrairement à ce qui est mentionné dans le communiqué de la DGR, lors de la dernière réunion, le ministre n'aurait fait que réitérer des promesses qu'il avait déjà tenues auparavant, et n'a pas avancé des propositions concrètes pour la prise en charge des revendications des travailleurs. Pour “éclairer les travailleurs et l'opinion publique", le Sapae a tenu à apporter des précisions sur certains points ignorés dans le communiqué de la DGR. Entre autres, la DGR a notamment passé sous silence la question de la mise à la retraite des diplomates ayant dépassé l'âge de la retraite et la désignation de cadres pour occuper les postes actuellement vacants. Le Sapae dénonce, par ailleurs, un courrier qu'aurait adressé l'administration aux services du Premier ministre, dans lequel elle sollicite une dérogation pour la régularisation de seulement une trentaine d'agents contractuels, alors que leur nombre dépasse 200 travailleurs dont le recrutement, pour certains, remonte à 1978 ! Néanmoins, une autre rencontre entre les membres du syndicat et le ministre est prévue pour le 30 janvier prochain. F A