Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Yazid Zerhouni, a organisé une conférence de presse en marge de la visite du président à Tindouf, essentiellement pour annoncer le montant de l'enveloppe budgétaire supplémentaire allouée à cette wilaya et ses allocations, selon les différents secteurs (habitat, hydraulique et travaux publics). Cette rencontre a, néanmoins, permis aux journalistes de l'interpeller sur les questions politiques de l'heure, où son département est directement impliqué. Bien évidemment, la question principale s'est articulée sur la plainte déposée par le FLN de Benflis par rapport à l'encouragement du ministre de l'intérieur et des walis des activités de l'aile dissidente dite de “redressement”, et ce, en dépit de la décision d'invalidation de toutes les activités du vieux parti, rendue le 30 décembre dernier par la justice. “Laissons la justice faire son travail”, a répondu Zerhouni avant de préciser très ironique : “ces gens-là — Benflis et ses partisans — qui se plaignent aujourd'hui du département de l'Intérieur et de son responsable, auparavant, ils les glorifiaient !”. Par ailleurs, il s'est exprimé sur le traitement réservé au rassemblement des députés du FLN, la semaine dernière, en lançant une autre pique à l'adresse de son ex-patron au sein de l'exécutif. “C'est l'ancien chef du gouvernement qui a pris la décision d'interdire les marches”, a-t-il affirmé acerbe. Enfin, en réponse à une question sur les rumeurs persistantes quant à la levée de l'état d'urgence, le ministre de l'Intérieur a expliqué que “l'état d'urgence ne gêne en rien l'action politique. Aucune décision n'a été prise en fonction de cet impératif”. S. L.