Alors que les autorités publiques ne cessent de réitérer les invitations au dialogue, les praticiens de la santé campent toujours sur leurs positions, à savoir l'application stricte de l'accord du 13 novembre. Vu l'ampleur du mouvement de contestation qui commence à prendre forme au sein du secteur de la santé, après celui, faut-il le rappeler, de l'éducation et à quelques mois de l'élection, les autorités publiques tentent de trouver une issue au conflit. C'est ainsi qu'une rencontre a été organisée, samedi dernier, au siège de l'assemblée populaire nationale (APN), entre les représentants du syndicat national et le président de la commission des affaires sociales au niveau de la chambre basse. “Après une longue discussion, le président de la commission sociale au niveau de l'assemblée s'est engagé d'intervenir auprès des autorités concernés afin de trouver une solution au problème de la santé”, a expliqué, hier, le Dr Yousfi, président du syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp), lors d'une conférence de presse tenue au siège du syndicat à Hussein-Dey (Alger). à noter aussi que les praticiens spécialistes, en grève depuis quatre jours, sont conviés, aujourd'hui, à une réunion de conciliation, organisée par le ministère de la santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, au siège du ministère, à 14h30. “Nous refusons de négocier, car nos revendications ont été arrachées par notre mouvement de grève en 2002. Maintenant, nous nous battons pour l'application de l'accord convenu le 13 novembre, qui devait entrer en application dans un délai de deux mois”, soutient le Dr Yousfi. Et d'ajouter : “Nous allons nous réunir avec les responsables du ministère de la santé et nous verrons ce qu'ils nous proposeront.” Revenant sur les raisons de la grève, les praticiens spécialistes réitèrent leurs revendications exprimées lors de la tripartite, en présence du ministre de la santé et du ministre du travail et de la sécurité sociale. “Les mesures d'urgences promises par le ministère de la santé n'ont pas été appliquées. à commencer par les dispositions transitoires qui permettent aux anciens spécialistes de bénéficier de leurs intégrations. Les nouveaux auront la possibilité d'accéder aux dispositifs concours, aux primes d'encadrement, de responsabilité et sans omettre la régularisation des postes supérieurs”, atteste le numéro un du syndicat. Cependant, les contestataires restent toujours déterminés et considèrent que le mouvement de débrayage est un moyen “intransigeant” de pression sur la tutelle pour l'aboutissement de leurs revendications. “La reprise du travail est conditionnée par l'application de l'accord convenu”, insiste-il. Il est à signaler, par ailleurs, que le Snapap, l'Unsp, le Syndicat autonome des travailleurs de la santé du CHU de Tizi Ouzou et l'Association nationale des paramédicaux adhèrent au mouvement de revendication salariale. Ils lancent, à cet effet, un appel à la grève cyclique à l'ensemble du personnel de la santé, à partir du 19 janvier. N. A.