Tout porte à croire que 2004 s'annonce comme l'année de protestation dans le secteur de la santé. Le ministère campe pour l'heure sur ses positions. Ce qui n'arrange pas les choses. La rencontre, avant-hier, entre le Syndicat des praticiens spécialistes de santé publique et des responsables du ministère de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière n'a pas abouti. Cette deuxième tentative de réconciliation qui devait mettre fin au mouvement de grève, qui entame sa troisième semaine, s'est terminée sans que les deux parties arrivent à s'entendre sur un minimum consensuel. Au quatorzième jour du mouvement de débrayage, les praticiens spécialistes de santé publique ont tenu, hier, leur sixième sit-in à l'hôpital de Rouiba. Les contestataires se disent toujours aussi déterminés à arracher ce qu'ils considèrent comme leurs droits et concrétiser l'accord du 13 novembre 2002, surtout après l'appel lancé par le Syndicat des professeurs et docents. Parmi les points de discorde entre les deux antagonistes, le refus d'application des mesures du dispositif transitoire et le non-alignement des primes, à savoir : la prime de garde, de responsabilité ainsi que la prime d'intéressement avec les spécialistes hospitalo-universitaires. “Nous sommes déterminés plus que jamais. Nous refusons de négocier nos revendications, nous nous battrons pour la concrétisation de l'accord du 13 novembre 2002. Nous irons jusqu'à observer un sit-in devant le siège du Palais du gouvernement pour satisfaire notre plate-forme de revendication”, a affirmé le porte-parole du syndicat national des praticiens “Les responsables du ministère de la Santé campent sur leurs positions. Ils refusent d'appliquer l'accord ratifié le 13 novembre 2002”, soutient notre interlocuteur. Et d'ajouter : “Nous avons eu droit aux mêmes propositions que la fois dernière. La seule chose qui diffère est la présence du Conseil de l'ordre des médecins.” Par ailleurs, le Syndicat des praticiens spécialistes de santé publique se dit toujours ouvert au dialogue et annonce qu'une éventuelle rencontre avec les responsables de la santé aura lieu samedi prochain. Ce qui est sûr, c'est qu'un autre sit-in est prévu pour aujourd'hui à l'hôpital Birtraria à El-Biar. Rappelons enfin que le mouvement de débrayage est arrivé au summum avec un suivi de 90% sur le territoire national. N. A.