Alors que l'autre syndicat affilié au Snapap-Felfoul parle de reprise des négociations, le syndicat dénonce le mutisme de la tutelle et relance la protestation. Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle reprend la protestation. Deux jours après le sit-in tenu devant le siège de la tutelle, le SNTFP annonce le durcissement de son mouvement par le boycott de la rentrée de la session du mois de février. Une grève nationale de deux jours est prévue les 3 et 4 mars prochain, indique le communiqué du SNTFP, qui lance un appel à ses adhérents pour un nouveau sit-in devant la tutelle le 13 mars. Le syndicat, qui compte “recourir à toutes les formes légales de la protestation", pointe un doigt accusateur vers le ministère de tutelle qui “s'entête toujours à fermer les portes du dialogue et de la concertation autour de la plate-forme de revendications". Cette dernière s'articule autour de la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs, la modification du statut particulier des corps communs et ouvriers professionnels avec leur intégration dans le secteur et l'abrogation de l'arrêté ministériel interdisant aux enseignants du secteur l'accès au poste de directeur de centre de formation. Le SNTFP réclame, aussi, la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur ainsi que le sort réservé au 0,5% des œuvres sociales destiné à la Caisse du logement et savoir qui en bénéficie. Il faut signaler, par ailleurs, qu'au moment où le SNTFP dénonce le mutisme de la tutelle et relance la contestation, un autre syndicat du même secteur a réussi à arracher une rencontre et à faire aboutir quelques doléances. L'Union nationale des personnels de la formation professionnelle, affiliée au Snapap-Felfoul, a révélé il y a un mois qu'à l'issue d'une réunion avec les responsables de tutelle, suite évidemment à un forcing, des revendications ont été satisfaites. La principale sur laquelle repose le reste des revendications est la réactivation de la commission mixte ainsi que la mise en place d'une commission spéciale chargée de l'amendement du statut particulier et du régime indemnitaire. L'intégration des contractuels, la médecine du travail, la promotion, la généralisation et l'actualisation des primes du Sud, sont les autres doléances approuvées par le département de Mohamed Mebarki, selon le Snapap. Reste à savoir, enfin, pourquoi la tutelle a exclu le SNTFP du dialogue autour des problèmes du secteur et des revendications de ses travailleurs. M B