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Secteur hydraulique
Un secteur de référence mais son modèle économique est-il durable ?
Publié dans Liberté le 06 - 02 - 2013

Assurément le secteur de l'hydraulique est l'un de ceux qui a enregistré les avancées les plus spectaculaires en Algérie. Ces performances sont repérables dans toutes les étapes du cycle d'exploitation de l'eau : mobilisation et/ou production, transfert/ adduction, distribution, récupération et traitement des eaux usées et enfin recyclage le cas échéant.
Ces résultats revêtent un caractère exceptionnel du fait de l'étendue de notre territoire et de l'éloignement des zones de forte consommation de celles des zones de captage, cela nonobstant enfin un cadre physique défavorable du point de vue hydrographique à l'instar des autres pays de la région euro-méditerranéenne considérés comme semi-désertiques. Donnons quelques chiffres à titre d'illustration en commençant par la fin du cycle. En 2013, le taux de raccordement de la population au réseau d'assainissement (10 000 km) est de 87% alors qu'il était de 35% en 1970. A cela, il faut ajouter la mise en place, depuis 2005, de 145 stations d'épuration d'une capacité recyclable de 800 millions de m3/an. Ces réalisations placent l'Algérie au deuxième rang africain en la matière. Le taux national de raccordement à l'eau potable est de 93%. Cela met l'Algérie bien au-dessus des seuils fixés par l'ONU dans ses Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Terminons par le premier segment, celui de la mobilisation et de la production des ressources. Celles qui sont potentiellement mobilisables sont estimées à 17,2 milliards de m3, dont 12 milliards de ressources superficielles et 2 milliards de ressources souterraines dans le Nord et 5,2 milliards de m3 dans le Sud (superficielles et souterraines). Par ailleurs, selon Messaoud Terra, directeur au ministère en charge de l'Hydraulique “d'ici 2016, l'Algérie disposera de 96 barrages d'une capacité globale de 9 milliards de mètres cubes". Il ajoute que 64 barrages sont en exploitation sur l'ensemble du territoire national pour une capacité de 7 milliards de m3. Dernier point le dessalement d'eau de mer : il apportera, lorsque l'ensemble des projets entreront en production sous forme de BOT, des capacités supplémentaires d'eau potable et industrielle de 2,2 millions de m3/jour le long du littoral de l'est à l'ouest. Mais tout ceci ne doit pas faire oublier aux Algériens les déficits chroniques des décennies passées illustrés par le cri de ralliement “Ja elma" destiné aux voisins pour signaler l'arrivée dans les robinets d'une eau servie une fois par jour et dans les cas extrêmes une fois par semaine. Pourquoi ne doit-on pas oublier ? Parce qu'il y a trop de pertes dans les réseaux, pertes estimées à 40%. Par ce qu'il a trop de gaspillage d'une ressource rare du fait d'une tarification inappropriée. Parce que l'envasement des barrages est récurrent. Parce que, en matière d'eau dessalée, le soutien direct (prise en charge du différentiel entre le coût de production et le prix de transfert par le budget de l'Etat) et le soutien indirect (faible prix du gaz) ne sont pas à l'abri d'un retournement du marché des hydrocarbures. Enfin les surcoûts d'exploitation, engendrés par la gestion déléguée de la distribution et des formules de BOT dans l'exploitation des usines de dessalement d'eau de mer, augmentent les coûts du m3 livré aux ménages et aux industries. Cette augmentation est prise en charge par le budget de l'Etat. Pour combien de temps et dans quelle proportion lorsque les arbitrages budgétaires inévitables à moyen terme devront intervenir ? Ces éléments de vulnérabilité questionnent le caractère durable de ce service public. Les anticipations doivent être pensées et mises en œuvre graduellement dès maintenant. On peut par exemple commencer par préparer la relève en matière de prise en charge de la gestion déléguée des réseaux de distribution à la fois par la formation en binôme d'équipes algériennes et le développement des capacités locales entrepreneuriales et d'expertise en la matière. Il en est de même pour les usines de dessalement d'eau de mer et la gestion des barrages et des grands transferts. Cela sans oublier le développement des capacités de réalisation du BTPH dans ce secteur. Quelque avancées on été enregistrées. Ainsi un des segments du transfert d'eau d'In Salah à Tamanrasset à travers les gorges d'Arak a été réalisé par le groupe public Cosider. J'ai été acteur dans les années 1990, du montage, sur financement de la Banque mondiale, d'une opération complètement algérienne de transfert d'eau d'In Amguel à Tamanrasset. L'engineering et la maîtrise d'œuvre avaient été réalisés par l'Entreprise nationale d'engineering pétrolier (Enep), dissoute malheureusement depuis, et la construction par Hydrotraitement. Pourquoi aujourd'hui ne fait-on pas beaucoup mieux dans ce domaine en matière de substitution à l'importation ? En conclusion, le secteur de l'hydraulique ne devrait pas dormir sur ses lauriers car il devra relever les défis que nous avons identifiés, et d'autres, pour maintenir dans la durée un service public aussi stratégique que celui de l'énergie.

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