Déférés devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, le médecin et le pharmacien ont été relâchés. L'affaire a commencé par l'interpellation de 2 jeunes, à la démarche suspecte, au centre-ville de Mostaganem. Leur fouille se révéla vite fructueuse : chacun portait 3 boîtes de 30 comprimés de “Tranxene 10 mg". Au commissariat de la 1re Sûreté urbaine, il s'avéra que les 2 suspects – âgés de 18 ans – étaient en possession d'ordonnances médicales, délivrées par un médecin généraliste, en vertu desquelles ils se sont “approvisionnés" auprès de l'officine pharmaceutique. Interpellé à son tour, le médecin reconnaît avoir délivré les ordonnances en question après l'examen des 2 jeunes qui présentaient effectivement des troubles nécessitant de telles prescriptions médicamenteuses. Idem pour le préposé à la pharmacie qui déclara avoir délivré le produit psychotrope en quantité conforme à la prescription médicale, malgré qu'elle émane d'un médecin généraliste. Les investigations menées par les policiers révèleront que les 2 “patients", dont les troubles psychiatriques ont été infirmés par l'expertise médicale spécialisée, avaient été impliqués dans une affaire similaire, et avec la complicité des mêmes médecin et pharmacien. Déférés devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, le médecin et le pharmacien ont été relâchés en vue d'une citation à comparaître directement, alors que les 2 présumés trafiquants de psychotropes demeurent sous contrôle judiciaire. M. O. T.