L'Algérie s'est engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    AADL 3: le téléversement des dossiers via la plateforme numérique sans délai fixé    Hypocrisie diplomatique: Quand la France accuse l'Algérie en oubliant ses propres privilèges    Coup d'envoi des "Nuits d'Ouled Djellal du cinéma révolutionnaire"    Circoncision des enfants: le ministère de la Santé rappelle les conditions requises    Affaires religieuses: Zakat El-Fitr fixée cette année à 150 DA    M-paiement: les transferts entre particuliers ont plus que doublé en 2024    Karaté/Ligue mondiale: l'Algérienne Cylia Ouikène sacrée    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.572 martyrs et 112.032 blessés    Clôture à Alger du programme Huawei "Seeds for the Future": 50 étudiants honorés    Ghaza: urgence de redonner l'accès à l'éducation pour les enfants palestiniens    Rebiga préside une réunion de suivi de la modernisation des mécanismes de communication administrative    Nécessité d'instaurer les valeurs de l'éthique commerciale islamique    Ligue 1 Mobilis: le MCA craque et concède le nul face à l'USMK (2-2)    Face à l'absence des élus locaux sur le terrain, le wali en colère    Une cérémonie de distinction des lauréates du concours ''Femmes entrepreneures à succès''    Mondiaux 2025 en salle : Chenitef, seul représentant algérien à Nanjing    Le retour attendu de Belaïli    Championnat d'Afrique de judo : Les sélections nationales en stage de préparation    Le PPP, catalyseur pour renforcer l'outil national de réalisation    Célébration de la Journée nationale de la culture palestinienne    Un réseau de voleurs de câbles en cuivre neutralisé à Ammi Moussa    Campagne lancée pour valoriser les métiers traditionnels locaux    El-Bayadh Saisie de 1.508 comprimés de psychotropes    Suspension de l'aide militaire pour l'Ukraine    Une transition menée par les Syriens    Regard lucide sur le colonialisme et dénonciation des exactions de la France    C'est parti pour la 6e édition !    Ismaël, 21 ans, a mémorisé la moitié du Coran : Son histoire et sa méthode    Le ministre de l'Education nationale préside la cérémonie de célébration de la Journée internationale des mathématiques    Les personnes à besoins spécifiques, un exemple de résilience face aux épreuves    Ligue 1 Mobilis: la JSK co-dauphin, l'ESM n'est plus relégable    Ramadhan: "Méga Iftar" à Alger pour consolider les liens de citoyenneté    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie    « Renforcer l'unité nationale pour faire face aux défis et aux campagnes haineuses contre l'Algérie »    Trois recours reçus par la Cour constitutionnelle        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le cinéma algérien vu par les critiques
Le bout du tunnel n'est pas pour demain
Publié dans Liberté le 07 - 02 - 2013

Un manque flagrant de moyens, un réseau de distribution insignifiant, des cinéastes exilés, le cinéma algérien n'arrive pas à retrouver ses repaires. Peut-on alors parler de critique cinématographique en Algérie devant un constat aussi triste ? C'est en tout le thème du Forum culturel du quotidien El Moudjahid animé par Abdelkrim Tazaroute qui a réuni un trio de spécialistes comme Djamel-Eddine Merdaci, journaliste, écrivain, et scénariste, Abdelhakim Meziani, l'un des pionniers du ciné-club, journaliste et auteur, Nabil Hadji, journaliste et cinéaste, tous des critiques de cinéma.
Ils ne feront pas dans la dentelle pour converger vers la léthargie dans laquelle est plongé le cinéma algérien depuis plus de deux décennies. Ils regrettent la belle époque des années 1970 où la critique allait bon train devant une production, nationale s'entend, dont on peut dire qu'elle nous manque cruellement aujourd'hui. Pour D. E. Merdaci, “le démantèlement a commencé avec le désengagement de l'Etat qui a vu alors le cinéma algérien frappé par une lame de fond", relayé par Abdelhakim Meziani qui s'en va dans un réquisitoire enflammé déplorer l'état des lieux loin d'être reluisant.
Ce mordu du cinéma rappellera aux nostalgiques comme lui “l'engagement considérable qui caractérisait la critique cinéma durant la période faste, même si elle était liée à la pensée de l'époque et qu'elle n'accordait pas d'importance à la création artistique mais reflétait plutôt le rapport de force lié à l'engagement politique, néanmoins cette critique était différemment appréciée". Et si telles étaient les choses, que peut-on dire de l'Algérie de 2013, sinon qu'elle ne dispose pas d'une cinématographie, pas même d'une école. “Ceux qui ont jeté l'eau du bain avec le bébé se sont trompés", répondra M. Meziani avant d'ajouter que “l'histoire jugera un jour ces gens qui ont miné tout un cinéma, toute une dynamique". “Comment peut-on parler aujourd'hui de critique quand on sait qu'en 2012 deux films seulement sont sortis et trois avant-premières célébrées ?", soulève Nabil Hadji abordant le manque de manifestations cinématographiques, tout en faisant observer le peu d'intérêt accordé par la presse à ce volet qui ne trouve plus sa place parmi tant de rubriques.
Du moins rarement. Revenant à la charge, D. E. Merdaci explique que “le critique cinéma est aujourd'hui devant la confluence distribution-exploitation, alors que le cinéma a parallèlement perdu son public. Les causes sont connues dont on peut citer la bêtise d'avoir fonctionnarisé les cinéastes". Peut-on donc, au vu de ce constat parler de relance du cinéma en Algérie ? Difficile de répondre. De l'avis général, le cinéma algérien est grabataire. La décennie noire a détruit autant de salles qu'elle a fait fuir d'artistes à l'étranger et terrorisé de spectateurs.
Depuis, il a beaucoup de peine à se remettre sur pied et les beaux jours des années 60/70 ne sont que de bons souvenirs. Les jeunes créateurs nationaux trouvent énormément de difficultés à concrétiser leurs projets. Et d'ailleurs où les salles obscures ? Rien que pour ce motif, beaucoup de jeunes réalisateurs optent pour l'autre rive de la Méditerranée. Bien que disposant d'un institut de l'audiovisuel et d'un autre de la communication, l'Algérie contrairement à nos voisins, notamment le Maroc, ne possède pas d'école de cinéma.
Pour la relance, il est, comme l'ont souligné les intervenants à ce forum, nécessaire de ramener le public dans les salles et assurer une bonne communication. Ceci en attendant que les salles de cinéma en projet soient prêtes et que les autres soient programmées pour le même but. Mais ce n'est pas demain la veille.
A F


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.