Les richesses acquises avec l'argent sale de la drogue ont fait l'objet d'une saisie. Il s'agit de 10 biens immobiliers situés à Aïn Témouchent dont un bain, des villas et une station d'essence, de 7 immeubles à Oran et 4 autres à Naâma. Suite à l'arrestation, en octobre dernier, de B. M., 49 ans, originaire de Mekmen-Benamar, dans la wilaya de Naâma, de nouveaux éléments sont apparus, résultat des investigations poussées menées depuis des mois par les brigades économique et financière et des stupéfiants de la sûreté de la wilaya d'Aïn Témouchent. Rappelons que B. M., richissime baron de la drogue, se faisait passer pour un notable parmi la population témouchentoise pour échapper à la vigilance des services de sécurité. Selon le chef de sûreté de la wilaya d'Aïn Témouchent, M. Naâr, qui a animé un point de presse mardi dernier, les biens acquis par B. M. avec l'argent sale de la drogue, dont le montant global a été estimé à 160 milliards de centimes, ont fait l'objet de saisie. Il s'agit de 10 biens immobiliers situés à Aïn Témouchent dont un bain, des villas et une station d'essence, de 7 biens immobiliers à Oran et 4 autres à Naâma, en plus de 8 véhicules de luxe dont le dernier coûte 8 millions de DA ainsi que 4 autres véhicules acquis avec des licences d'ancien moudjahid et trois registres du commerce en gros. Tous ces biens étaient inscrits aux noms de l'épouse, de la mère et du jeune frère du baron du fait qu'ils n'avaient pas d'antécédents judiciaires, contrairement au reste de la famille connue des services de sécurité, dont B. B., 41 ans, et B. A., 37 ans, qui demeurent en fuite et condamnés par contumace à 20 ans de prison ferme chacun, alors qu'un autre se trouve en prison. Dans cette affaire, 10 individus sont impliqués dont 2 femmes, B. K. et B. F., âgées respectivement de 37 et 69 ans. Ils ont été présentés ce mardi devant la justice. Cinq d'entres eux ont été placés sous contrôle judiciaire, deux mandats d'arrêt ont été prononcés pour ceux qui demeurent en fuite, en sus de celui qui se trouve déjà incarcéré alors que 2 autres individus font l'objet d'une instruction. L'affaire pourrait donner lieu à des rebondissements dans les jours à venir en raison des transactions douteuses avec des déclarations de biens qui ont été sous-estimées. Il est fort probable que d'autres personnes soient impliquées pour complicité. La justice a retenu pas moins de 7 chefs d'inculpation contre les prévenus dont association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détention, trafic et vente de stupéfiants, complicité, fraude fiscale, déclarations calomnieuses, dissimulation de la nature véritable de l'origine de la propriété des biens dont les mis en cause savent qu'ils proviennent du produit d'un crime, à l'exemple de la station d'essence d'Aïn Témouchent qui a été déclarée à 10 milliards alors que son prix réel est estimé à 35 milliards. M. L