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REPRESENTATION DES PIÈCES “BOUZENZEL" ET “EL-BAHI ET BAHIA", AU THEATRE REGIONAL DE ANNABA
Scènes trop ordinaires de la vie conjugale
Publié dans Liberté le 04 - 03 - 2013

Il y a, sans doute, deux cas où l'humour ne fait plus son effet : lorsqu'on se sent visé et lorsque le procédé de l'humour devient une sorte de facilité. Les pièces présentées, samedi à Annaba, sont tombées dans le piège de la facilité, voire de l'excès. Le traitement du thème, relatif, pour les deux spectacles, à la vie conjugale, a manqué de profondeur.
L'amour ne garantit pas un mariage heureux. C'est ce que les protagonistes de “Bouzenzel" (l'abeille) et “El-Bahi et Bahia" – présentées samedi dernier au Théâtre régional Azzeddine-Medjoubi de Annaba, dans le cadre de la compétition du 2e Festival national de la création féminine – ont fini par comprendre. Produite par le Théâtre régional de Batna, “Bouzenzel" s'intéresse à la vie tumultueuse et mouvementée de Lakhdar (Salah Boubir). Cet homme a, d'abord, épousé Daïkha (Halima Ben Brahim), une femme aux comportements quelque peu maladroits et rudes, mais qui cache une profonde sensibilité. Lakhdar a ensuite épousé Naïma (Nawel Messaoudi). Plus jeune et plus moderne, Naïma est l'opposé de Daïkha. Les deux femmes vivent sous le même toit, et leurs jalousies et autres subterfuges rythment le quotidien de Lakhdar et pèsent de tout leur poids sur lui.
Lui qui, par vénalité, a épousé les deux femmes pour accaparer leur fortune. Lorsque les deux épouses découvrent que Lakhdar a décidé de les quitter pour une autre femme, leurs différences s'évaporent. Solidarité féminine oblige, elles s'allient et mettent en scène un plan de vengeance. Ecrite et mise en scène par Meriem Allak, “Bouzenzel", une sorte de vaudeville où l'on rit, certes, de bon cœur, mais où l'on a du mal à saisir le propos de la pièce. Le thème n'est pas approfondi, et même l'aspect pédagogique (si pédagogie il y a) n'apparaît pas.
Sur scène, on a vu de brillants comédiens qui ont porté un texte parfois maladroit et une mise en scène sans grande originalité, le tout mixé à un concentré d'humour, de parodies et de jeux de mots. “Bouzenzel", somme toute, est une pièce sur la vie conjugale et sur les hommes qui multiplient les épouses, mais l'humour, au lieu de faciliter la compréhension, a introduit de la légèreté. Cette pièce est comme une bulle de savon, elle éclate en plein vol, au moment même où on commençait à suivre son envol.
A 18h30, les spectateurs du théâtre régional ont été conviés à suivre les aventures d'El-Bahi et Bahia, pièce éponyme mise en scène et écrite par Samia Saâdi, et produite par l'association Noudjoum El-Fen de Skikda. Le thème de la vie conjugale est également repris dans ce spectacle, qui explore les limites du mariage, notamment lorsque l'habitude remplace la passion. Est-ce que le mariage est la fin de l'amour ?
C'est ce qui a semblé advenir pour El-Bahi et Bahia. El-Bahi rentre tard, néglige Bahia, et ne se rappelle même plus de l'anniversaire de leurs noces. Bahia, impliquée dans son rôle de mère, oublie qu'elle est également une femme. Le jour de l'anniversaire de leur mariage, que bien évidemment El-Bahi oublie, une dispute éclate.
Cet échange entre les deux époux est une occasion de se remémorer leur passé et leur grande histoire d'amour, qui avait poussé leur entourage à les comparer, notamment, à Kaïs et Leïla, Antar et Abla ou encore Roméo et Juliette.
Ces réminiscences ont été l'occasion de parodier ces personnages et situations, seule partie bien construite du spectacle. En effet, le texte est construit autour du présent instable des personnages et leur passé harmonieux. Si le texte relatif au passé est intéressant parce qu'il constitue une distraction (musique, danse, euphorie des personnages), celui du présent l'est moins, parce que plus dramatique. Mais au lieu de théâtraliser le drame des personnages, la pièce bascule dans un côté un peu larmoyant, avec beaucoup trop de pathos.
Le décor d'“El-Bahi et Bahia" avait un côté baroque, surchargé, même si la plupart des éléments ont été utilisés. Les comédiens, Abderrafik El-Abed et Samia Saâdi, n'ont pas toujours fait la différence entre porter la voix et crier, et ont eu quelques difficultés à gérer leur souffle et à poser la voix. Si la morale était absente dans “Bouzenzel", elle a été ravageuse dans “El-Bahi et Bahia". Mais il est toujours intéressant que des thèmes comme l'amour soient interrogés dans nos théâtres.
S. K.


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