C'est à la mythique salle d'Atlas de Bab El-Oued que l'ONCI (Office national de la culture et de l'information) a inauguré avant-hier à 15h le projet Mawaheb, une série de spectacles qui vise à promouvoir la jeune scène algérienne un samedi sur deux, à dater du 2 mars 2013. Ce premier spectacle a été animé par une brochette d'artistes issus de disciplines, de régions et d'univers musicaux différents. Participant dans la catégorie “chanteur solo", Iddir Salem a eu le privilège d'ouvrir le bal. Âgé de 24 ans, ce jeune architecte de Tizi Ouzou a su envoûter le public avec sa musique et ses douces mélodies kabyles, notamment grâce au morceau intitulé “Akham" (foyer) de sa composition. Linda Blues a pris le relais. Elle s'est retrouvée sans l'ombre d'une difficulté dans la peau de grandes divas de la chanson internationale, et ce, le temps d'une chanson (“Rolling On The River" de Tina Turner, “I Will Survive" de Gloria Gaynor et “Get A Good Feeling" d'Etta James) et a enchaîné en reprenant en chœur avec le public le chant patriotique Min Djibalina, extrait de la compilation “Hymne à la Liberté" initiée par la Chaîne 3 de la Radio algérienne et l'ONDA (Office national des droits d'auteur et des droits voisins), à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Le spectacle s'est poursuivi avec la catégorie “humour", représentée dans cette première édition de Mawaheb par Athmane 213, et son passage a laissé peu de personnes indifférentes. En effet, les sketchs de Athmane ressemblent à de la poésie ou a du slam humoristique et abordent, en forme de petites histoires, des sujets liés aux conflits de générations, à l'identité algérienne et au mariage. Après avoir réalisé une vidéo Harlem Shake (buzz sur Youtube qui consiste à danser de manière loufoque sur une musique rythmée) grandeur nature avec tous les spectateurs d'El-Atlas, le rappeur béjaoui Haroun Freeman a investi la scène avec ses musiciens pour une performance “rap-acoustique", suivi de Yacine Azzouz (de Bouira), champion d'Algérie 2012 de Freestyle Ball. Pour finir, le groupe oranais Democratoz, digne représentant de la nouvelle génération reggae en Algérie, a offert un feu d'artifices musical alliant rythme et émotion avec “Djazairi», l'émouvant “Mazel", “Ma ranéche fi azma" et “Djmâat el reggae". L'ONCI promet de sévir une nouvelle fois le 16 mars, même endroit et mêmes catégories, pour la seconde édition de Mawaheb, avec au programme le groupe Tissilawen de Djanet, le rappeur Sido la Dose de Tipasa, la chanteuse Myriam Mehdi de Béjaïa, le chanteur Khaled Mindek de Tlemcen, l'humoriste Adel Sweezy et le slameur Slamthine d'Alger. Z A