C'est une assemblée générale houleuse qui s'est déroulée jeudi dernier à l'APC de Tizi Ouzou. la réunion avait pour objet la destitution du président de l'APC par les élus de l'opposition. Les deux camps ont mobilisé leurs troupes sans doute pour influer sur les travaux de l'assemblée. Après l'émargement de la feuille de présence, et en l'absence du concerné, le maire, Omar Cherrak, les deux premiers vice-présidents de l'APC ont refusé de présider la réunion. C'est alors que Rabah Anan, élu FLN et 3e vice-président, s'est proposé de diriger les travaux de la séance, en présence du secrétaire général de l'APC et d'un huissier de justice, M. Cherrak, absent à la réunion, a fait parvenir par le biais du secrétaire général un certificat médical et suggéré le report de la réunion sous huitaine. Refus catégorique des élus qui estiment que la réunion peut se tenir à la demande de 2/3 des membres de l'APC. Pour lui, le FLN restera celui des vrais militants et non le parti des “militants du ventre”. Les chefs de kasmas, à travers une déclaration rendue publique, ont dénoncé la décision de justice arrêtée par la chambre administrative près la cour d'Alger. “Cette décision, à leurs yeux, n'est pas conforme à la loi. C'est la preuve que la justice de notre pays est instrumentalisée par le pouvoir politique”, estiment-ils. Tout en restant fidèle au secrétaire général du FLN, en l'occurrence Ali Benflis, les signataires de la déclaration alertent sur les dangers qui guettent la nation : “le pays est en danger, il faut barrer la route aux âmes destructrices de la nation algérienne.” Pour sa part, la commission jeunesse de la mouhafadha tient à dénoncer la répression du rassemblement des députés du FLN du 4 janvier à Alger. le comité de soutien à la candidature de Benflis à la magistrature suprême s'est joint également au bureau de la fédération du FLN pour dénoncer “la dictature masquée” du président de la République “qui veut torpiller le parti majoritaire”. Y. A.