Pas moins de 107 participants représentant 34 wilayas seront présents à cette manifestation économique et exposeront leurs produits dans 90 stands. C'est à partir de ce mardi que s'ouvrira au Palais des expositions de Bouhraoua, à la sortie nord de la ville vers Laghouat, la 46e édition de la fête du tapis traditionnel de Ghardaïa, qui s'étalera sur cinq jours. 34 wilayas, représentées par 107 participants qui auront à exposer leurs produits dans 90 stands, seront présentes à cette manifestation économique, selon les organisateurs. Contrairement à l'année passée où l'édition a été exclusivement consacrée au tapis traditionnel et aux produits de la laine, l'édition de cette année verra la participation d'autres produits de l'artisanat, tels que la dinanderie, la tannerie, la poterie, la bijouterie traditionnelle, etc. 39 chars, soit 3 pour chaque commune, ouvriront les cérémonies. Entre chaque char, une troupe folklorique aux costumes chatoyants se chargera d'assurer l'animation au son du karkabou et du baroud à profusion. Autre bonne surprise pour cette année, c'est la surface réservée aux apiculteurs de la région, qui auront la possibilité de faire connaître leur production de miel. Coïncidant avec les vacances scolaires, ces cinq journées, qui seront intensément riches tant du point de vue économique que surtout au plan culturel et sportif, permettront à beaucoup de familles de toutes les contrées d'Algérie de pouvoir visiter cette belle vallée du M'zab. Ce qui permettra, sans aucun doute, aux artisans de la région de présenter et d'écouler leurs produits. Aussi, pour donner un caractère festif à cette semaine par une animation non-stop, les organisateurs, avec le concours de la direction de la culture et celle de la jeunesse et des sports de la wilaya de Ghardaïa, ont concocté un riche programme sportif et culturel, notamment par l'organisation de tournois de pétanque, de football et de soirées musicales. Les troupes folkloriques de la région, célèbres pour leur zorna, karkabou et baroud, donneront des couleurs à la vallée du M'zab, en assurant une liesse populaire bon enfant. Encore une fois, hélas et chaque fois que la région organise un événement majeur, le seul point noir reste le problème récurrent des capacités hôtelières de la région. L'hôtel El-Djanoub, dont une importante partie tombe en ruine depuis des lustres, alors que le magnifique et majestueux hôtel Rostémides demeure tristement clos malgré le scandale des 54 milliards de centimes engloutis pour sa réfection et sa restauration, et la commission d'enquête dépêchée par le ministre de tutelle pour faire la lumière sur les tenants et aboutissants de cette scabreuse affaire n'a toujours pas révélé ses secrets. C'est l'occasion de rendre hommage à ces pionniers du tourisme et de cette poignée d'amoureux de cette région qui ont réalisé un véritable havre de paix et de détente avec tout le confort qui sied aux lieux dans le plus pur style ibadite, qui ont investi dans l'édification de quelques superbes maisons traditionnelles regroupées en des résidences et maisons d'hôte au milieu de la magnifique palmeraie de Beni Izguen, jusqu'à Ntissa à son extrémité. Très prisées par les touristes, suscitant un réel engouement pour ce type d'hébergement traditionnel, elles sont cependant difficilement accessibles, le chemin tortueux y menant reste un calvaire pour tous les véhicules qui s'y engagent. Afin de faire de ce lieu paradisiaque un endroit facilement accessible, les pouvoirs publics devraient faire un effort pour procéder au bitumage des quelques kilomètres d'une piste difficilement carrossable. L. K