Pour la première fois depuis l'Indépendance de l'Algérie, un double hommage a été rendu à deux grands héros de la guerre de Libération nationale, à Bouzeguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce fut un week-end inédit pour les nombreux participants, des moudjahidine, des élus de l'APC de Bouzeguène, de l'APW et des députés, venus en masse pour rappeler la vie, l'amitié et le combat commun mené jusqu'au sacre final par Hocine Aït Ahmed et le colonel Mohand Oulhadj, deux figures emblématiques de la Révolution qui ont eu droit à un hommage grandiose. La cérémonie organisée par les cadres et les élus du FFS de l'APC, de l'APW et de l'APN, venus prendre part au congrès de la section locale de leur parti, a permis à tout un chacun de rappeler la grande amitié qui a caractérisé les deux hommes durant toute la guerre de Libération nationale. Une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe du colonel Mohand Oulhadj et une minute de silence a été observée pendant la levée des couleurs. Dans leurs interventions, les orateurs ont rappelé que “cette cérémonie coïncide avec la commémoration, à Tassaft Ouguemoune, de la mort du colonel Amirouche et de Si El-Haouès, tombés au champ d'honneur le 29 mars 1959". C'est un grand honneur de se rappeler de ces quatre hommes dont l'un, Hocine Aït Ahmed, est toujours en vie. Devant la tombe du colonel Mohand Oulhadj, un moudjahid a mis l'accent sur “l'attachement des deux hommes, Hocine Aït Ahmed et le colonel Mohand Oulhadj, à leur pays qu'ils ont toujours mis au-dessus de tout autre considération. Ils voulaient une Algérie indépendante, démocratique et citoyenne. Le colonel Mohand Oulhadj était membre fondateur du Front des forces socialiste (FFS) en 1963, sa séparation avec Hocine Aït Ahmed était beaucoup plus tactique. Le colonel Mohand Oulhadj avait spontanément répondu à l'époque à l'appel de la patrie pour défendre l'intégrité de nos frontières face aux tentatives expansionnistes marocaines", conclut l'orateur. C N O