La Corée du Nord a empêché hier les employés sud-coréens d'entrer dans le complexe industriel intercoréen de Kaesong, poussant Séoul à ne pas exclure une action militaire pour protéger ses ressortissants. Le complexe de Kaesong, situé en territoire nord-coréen et symbole de la coopération entre les deux pays, est ainsi devenu le dernier foyer de crispation dans la péninsule coréenne qui connaît une très nette escalade des tensions. “Le Nord nous a indiqué ce matin qu'il n'autoriserait que les départs depuis Kaesong et interdirait les trajets vers" le complexe, a déclaré mercredi Kim Hyung-Suk, porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, en charge des relations entre les deux pays. Séoul a prévenu qu'il disposait d'un plan d'urgence, qui prévoit un possible recours à la force, pour garantir la sécurité de ses citoyens travaillant à Kaesong. Les 484 Sud-Coréens qui devaient se rendre au sein du complexe n'ont pas été autorisés à le faire par la Corée du Nord, selon le ministère. Sur les 861 Sud-Coréens présents à Kaesong mercredi, 33 avaient quitté le site hier après-midi, des centaines ayant décidé de rester pour assurer le bon fonctionnement des entreprises. “Nous avons préparé un plan d'urgence, y compris une possible action militaire, en cas de situation grave", a fait savoir le ministère de la Défense à propos de la protection des Sud-Coréens sur le site. R. I./Agences