À une année de l'élection présidentielle, les états-majors des partis politiques sont loin d'être en ébullition pour préparer ce grand événement des deux printemps ; arabe et de saison. La conjoncture est différente de celle des précédents mandats guidés d'abord par le besoin de sécurité et ensuite par celui de la stabilité, à l'image des gouvernances de nos voisins (Tunisie, Libye, Egypte). Ces régimes que l'on présentait comme des remparts inexpugnables ont fini par tomber comme des fétus de paille à cause de leur surdité chronique aux différents appels pour la transition et l'option d'un cap vers une bonne gouvernance, nouveaux principes qui ont gagné les autres pays, démocraties émergentes, en phase avec les changements de l'Histoire. Paradoxalement, chez nous, cette échéance importante, l'élection présidentielle, n'est pas inscrite dans l'agenda immédiat des partis politiques. Pour certains, embourbés jusqu'au cou dans des problèmes internes, d'ordre organique surtout, ils peinent à trouver un nouveau chef alors qu'ils se sont empressés de remercier ceux qui étaient aux commandes. Leur devise : on enlève et puis on verra. Les redresseurs ont eu certes gain de cause mais pas encore le dernier mot. Si seulement il revenait à eux d'en décider. Pour les autres, ils attendent de voir avant de se décider. Ils attendent si ce n'est pas le même scénario que les précédents qui va se rejouer avec le même acteur principal. Auquel cas, ce sera peine perdue, plaident-ils. Ils attendront Godot. À ce jeu qui fait penser à une course de lévriers qui ne prennent le départ que la barrière levée. Sinon, c'est le calme plat et le train train monotone de partis dans un pays multipartiste. Les autres évènements ne semblent pas les faire sortir de leur torpeur comme par exemple s'exprimer, dans un débat contradictoire et un cadre de haute tenue sur les problèmes de l'heure que vivent les citoyens au quotidien. Quelle est leur position sur la politique des salaires ? Pour ou contre la peine de mort ? Les populations de Sud attendent leur soutien, les militants des uns et des autres souhaitent une lecture de ce que sera le nouveau texte fondamental. Autant de sujets dans tous les secteurs dont le citoyen aurait souhaité avoir un autre éclairage que celui du gouvernement qui défend sa politique et celle du programme du Président. En un mot, les partis doivent sortir de leur silence et en finir avec les communiqués de soutien ou de condamnation. O A [email protected] Nom Adresse email