La discussion sur les réformes politiques au niveau de l'assemblée nationale met à nu le clivage idéologique des partis de l'alliance présidentielle alors qu'auparavant, on ne parlait que de divergences de points de vue. Plus que cela, les coups à fleurets mouchetés d'hier ont laissé place à des attaques en règle. Ce revirement qui s'est accaparé des partis s'explique, d'une part, par le silence du président et par les bouleversements qui secouent les pays arabes dont l'Algérie est au centre, d'autre part. La vie politique semble ainsi sortir de son hibernation pour être prête à se placer au cas où… Et pour sortir du lot de la monotonie, il est plausible de remarquer que les attaques des uns contre les autres montent crescendo, à part que ceux qui s'étripent ont fait un long compagnonnage ensemble. Ils ont des ministres au gouvernement qui ont approuvé à l'unanimité les réformes proposées pour les remettre en cause, aujourd'hui, par leurs députés. Ils sont comptables aussi des échecs enregistrés dans la gestion du pays, et en plus de s'être compromis dans les affaires, certains même sont soupçonnés de concussion. C'est ce tableau qui nous est donné à voir lors des sorties médiatiques des responsables politiques de ces partis en quête d'une virginité à refaire. D'autant que les révolutions arabes, en marche pour certaines et en ébullition pour les autres, auront des répercussions profondes chez nous, même si certains persistent à les minimiser et à les circonscrire dans un espace strictement national, à la différence que le dénominateur dominant reste l'islamisme qui ne connaît pas de modération. N'en déplaise à certains. La paix sociale à tout prix va connaître ses limites et quand il faudra penser à une autre esquive, il sera malheureusement trop tard pour soigner un grand corps malade depuis des années. O. A. [email protected]