L'Algérie diversifie ses moyens de lutte contre la pollution marine. Notre pays s'attelle à mettre en œuvre son dispositif dénommé Telbahr qui a pour objectif de préparer et de suivre des opérations de lutte sur différents aspects, techniques, humains et matériels. Une grande flotte de la Méditerranée passe par le littoral algérien. Plus de 30% du trafic maritime mondial transite par la Méditerranée dont un tiers à proximité des côtes algériennes. Il est recensé, en effet, que 10 000 navires/an dont 1 300 navires-citernes touchent les ports algériens. La proximité des côtes algériennes de la principale route maritime de navires citernes en mer Méditerranée par laquelle transitent environ 3 000 navires/an et 150 millions de tonnes de pétrole constitue aussi un facteur favorisant. La Méditerranée est l'une des mers les plus exposées au risque de pollution par les hydrocarbures. Entre 5 000 à 150 000 tonnes d'hydrocarbures sont rejetées par an dans cette mer. À cela, il y a lieu d'ajouter la flotte de pêche de 3 500 unités en pleine expansion. Ce qui rend cette partie du territoire exposée à de graves accidents. Toutefois, ceux qui sont survenus sur les côtes algériennes restent minimes, à l'exemple de celui enregistré en février 2007 au large du terminal pétrolier de Skikda après le déversement accidentel de pétrole brut et un autre en 2010 au niveau du port de Chlef. Des statistiques officielles indiquent que 50% des accidents enregistrés dans le littoral algérien sont liés aux hydrocarbures. Les accidents engendrés par des fuites de produits pétroliers en mer représentent la moitié du volume des accidents enregistrés sur les côtes algériennes, a révélé un responsable au cours d'un séminaire organisé à ce sujet en 2012. Le littoral algérien a connu environ 300 accidents au cours des vingt dernières années. L'on cite le naufrage du navire “Béchar" en 2006 au port d'Alger qui a causé des pertes humaines, rappelant qu'il y avait à son bord une cargaison de carburant estimé à 370 tonnes de fuel et 40 tonnes de gasoil. Des centaines de milliers de tonnes d'hydrocarbures, poursuit-il, sont déversées annuellement dans la Méditerranée qui supporte 30% environ du commerce maritime mondial et 22% du transport international de pétrole. Les opérations de dégazage et de déballastage de navires engendrent aussi une pollution souvent sous-estimée. Les opérations d'exploitation, comme le dégazage et le déballastage, contribuent à 15% à la dégradation de l'eau de la Méditerranée tandis que les accidents contribuent à 25%. Le plan Telbahr, faut-il le souligner, repose sur trois plans d'urgence répartis à l'échelle nationale, régionale et au sein des wilayas. Dans sa stratégie de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures, l'Algérie vise l'amélioration de la protection de l'environnement marin et une meilleure coordination des activités maritimes afin d'assurer un développement durable. Le renforcement de la coopération régionale est également souhaité par les pouvoirs publics. C'est dans ce cadre qu'une journée d'étude a été organisée jeudi par la société finlandaise SeaHow. Cette Sarl a conçu un système de récupération d'hydrocarbures en mer baltique. L'entreprise est venue présenter ses services et solutions intelligentes qui encouragent l'utilisation durable des eaux marines et continentales. Avec ses plusieurs dizaines d'années d'expériences, cette société développe des produits contre le déversement d'hydrocarbures et leur récupération. Il s'agit de DualBrusher qui est une unité de récupération. Le Comjibber, un bras de balayage, composé de tubes flexibles en PVC, fixés aux navires. D'autres produits tels que le Minibagger ou le Maxibagger sont des moyens à même d'améliorer la préparation à la récupération locale d'hydrocarbures. B. K. Nom Adresse email