L'exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara-Occidental a poussé des activistes et des experts sahraouis à agir pour y mettre un terme.Réunis dans les campements de réfugiés sahraouis, ils ont constitué l'Observatoire sahraoui des ressources naturelles, baptisé “L'Observateur", dans le but de surveiller, et agir contre l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, par les autorités marocaines et les compagnies internationales. Les co-fondateurs de l'Observatoire ont élu le Dr Ghali Zbeir, en tant que coordonnateur général également en charge du dossier des entreprises impliquées dans le pillage des ressources du Sahara occidental. Omar Hamadha a été chargé du dossier de la pêche, alors que Mouly Loud, du dossier des minéraux. Bachri Boukhari a hérité du dossier des sources d'énergie, pendant que Malainin Mohamed Lakhal a pris en charge le dossier de l'eau et de l'agriculture. Enfin, Laaroussi Abdallahi, s'occupera de la mise en place de la base de données de l'Observatoire. L'Observateur de ressources, nommé ben arabe Arrassid, est un “observatoire des ressources sahraouies qui vise à assurer le suivi, la documentation, la dénonciation et l'organisation d'actions et campagnes contre l'exploitation illégale marocaine et le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, en plus de la surveillance de l'impact de ce pillage sur l'environnement et le mode de vie traditionnelle du peuple sahraoui", a déclaré Dr Ghali après la constitution de ce nouvel organe de la société civile sahraouie. Ce dernier a ajouté que l'Observatoire “va en plus fournir aux chercheurs, étudiants et institutions nationales et internationales compétentes une base de données des informations, rapports, études et articles sur les ressources naturelles sahraouies, en vue de sensibiliser l'opinion publique nationale et internationale sur les dangers que représentent l'exploitation illégale des ressources sahraouies et l'implication des différents acteurs internationaux dans ce vol honteux et inacceptable qui est en plus une violation flagrante du droit international puisque le Sahara occidental est toujours une colonie en attente de décolonisation". L'Observatoire sahraoui des ressources naturelles s'ajoute alors à la scène militante de la société civile sahraouie et internationale qui lutte depuis des années contre le pillage marocain et européen surtout, et qui a connu à plusieurs reprises des victoires retentissantes surtout au sein du Parlement européen qui a reconnu ces deux dernières années l'illégalité des accords de pêche avec le Maroc, mais aussi dans plusieurs pays nordiques qui empêchent leurs compagnies d'investir dans le Sahara occidental tant qu'il est sous occupation marocaine. M. T. /Agences Nom Adresse email