La présidente de l'Unsfa a insisté lourdement sur la nécessité de la mise en œuvre du statut particulier relatif aux sages-femmes, promulgué le 20 mars 2011, qui prévoit une augmentation des indemnités des sages-femmes ainsi que le procédé de formation exigeant un bac+5. Akila Guerrouche, présidente de l'Union nationale des sages-femmes algériennes (Unsfa) et secrétaire générale du Syndicat nationale des sages-femmes algériennes (Snsfa), a lancé ce jeudi, un appel, à partir d'Oran, à l'adresse du ministère de tutelle pour la mise en conformité de leur statut conformément à la nouvelle loi n° 12 du 6 janvier 2012, relative aux associations. Mme Guerrouche a affirmé lors d'un point de presse en marge d'une rencontre régionale des sages-femmes de l'Ouest que “les conditions socioprofessionnelles de 7434 sages-femmes sont difficiles du fait de l'inexistence de notre statut". L'application du statut et des autres arrêtés interministériels au nombre de 4 sont à même de rehausser le corps des sages-femmes au rang d'enseignement supérieur. “Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière laisse traîner les choses depuis plus de 2 ans, pénalisant ainsi les obstétriciennes qui ne peuvent pas bénéficier des actes médicaux au titre de la carte Chifa", estime notre interlocutrice. A cela vient s'ajouter le problème de la nomenclature et les tâches de l'accoucheuse qui ne sont pas délimités. Selon elle, les ministères de tutelle, celui de l'Enseignement supérieur ainsi que la Fonction publique ont accordé aux sages-femmes le droit à une formation supérieure spécifique au sein de trois instituts qui n'ont toujours pas ouvert leurs portes. “Pour des raisons que nous ignorons, les écoles paramédicales ne veulent pas lâcher les sages-femmes alors que le mieux était de nous transférer vers les instituts pour recevoir un enseignement prodigué par des professeurs spécialisés", insiste la présidente de l'Unsfa. Elle devra insister lourdement sur la nécessité de la mise en œuvre du statut particulier relatif aux sages-femmes, promulgué le 20 mars 2011. La promulgation de ce nouveau statut adopté en mars de l'année en cours, prévoit une augmentation des indemnités des sages-femmes ainsi que le procédé de formation exigeant un bac+5. Pour en revenir à la rencontre régionale, il fut question de la présentation du bilan moral et financier, de la mise en conformité avec la nouvelle loi, l'élection des instances de renouvellement, la présentation des principaux plans d'action, la mobilisation et la sensibilisation des sages-femmes, la participation et présentation des candidatures aux prochaines élections législatives, la création de la mutuelle et la création du Conseil de l'Ordre de la profession avec présentation du projet de code de déontologie. La non-application des arrêtés interministériels (AIM) concernant la formation, l'ouverture des instituts spécialisés, les postes supérieurs et la nomenclature de la sage-femme devront sans doute être mis sur le tapis des débats du 2e Congrès national de l'Unsfa prévu à Alger le 6 mai prochain. K. R-I Nom Adresse email