Après l'Unpef, c'est au tour du Snapest de réagir aux déclarations du ministre de l'Education nationale sur l'instruction de Sellal relative à l'actualisation du calcul des primes du Sud. La même position a été affichée par le syndicat de Meziane Meriane. Soulignant d'emblée que le syndicat “a appris via la presse que le Premier ministre a donné des instructions à la DGFP pour prendre en considération les revendications portant sur les primes du Sud", le Snapest fait part de son étonnement et de sa prudence. “Nous n'avons confiance qu'en des documents officiels et non en une instruction verbale. Et tant que nous n'avons pas de document officiel, clair et explicatif, la grève sera maintenue comme convenu", note un communiqué du Snapest. Et de rappeler les nombreux “précédents". “Bien des PV officiels écrits noir sur blanc sont restés lettre morte. Alors qu'en sera-t-il d'une instruction annoncée via la presse !" Considérant que cette sortie pourrait être “un calmant pour casser le mouvement de protestation, sinon pourquoi ne pas l'avoir communiqué officiellement pour mettre fin à la crise ?", le syndicat du secondaire se dit “étonné de la forme de cette déclaration. Cette instruction concerne-t-elle uniquement les revendications des fonctionnaires du Sud et des Hauts-Plateaux ? Si c'est le cas, pourquoi toute cette lenteur et cette tergiversation ? D'autant que cette revendication a été soumise et défendue pendant plus de cinq ans par notre syndicat". Pour ce qui est du contenu, cette circulaire parle “de prise en considération" et non de satisfaction urgente et officielle de nos revendications dans leur ensemble et non en partie. Et de préciser que le syndicat “demande l'actualisation des primes de zone et d'excellence avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. La revendication est claire !" Pour rappel, le ministre de l'Education nationale a révélé jeudi que Sellal a donné des instructions pour que le calcul de la prime du Sud soit actualisé et calculé sur la base du salaire de base actuel. Une annonce que les syndicats veulent confirmer par des documents officiels détaillés avant de crier victoire et d'arrêter la grève de trois jours par semaine débutée la semaine dernière. ... Le CLA rejoindra la protestation le 17 avril Après une longue accalmie, le CLA qui a fait de la lutte contre la violence dans les écoles, son cheval de bataille, a décidé de rejoindre la fronde qui bat son plein dans le secteur. En fait, le Conseil des lycées d'Algérie ne compte pas soutenir une des actions déjà annoncées mais y va lui aussi en solo par une journée de protestation le 17 avril prochain. “Devant les différents appels à la protestation provenant des différents corps de l'éducation, le CLA après avoir alerté sur les enjeux du nouveau statut se joint à ce mouvement pour unifier notre force de frappe et appelle tous les travailleurs du secteur à une journée de protestation le 17 avril", note le communiqué du conseil. Ce dernier exige “la réouverture des négociations autour du statut particulier qui depuis sa promulgation ne cesse de provoquer des mécontentements". Le CLA revendique : la promotion automatique tous les cinq ans, réduction du volume horaire, création de postes aménagés, le droit à une année sabbatique tous les cinq ans, intégration des PTLT en tant que PES et des corps communs comme fonctionnaires du secteur de l'éducation. Le Conseil des lycées d'Algérie a, par ailleurs, dénoncé “la légèreté avec laquelle sont traités les problèmes spécifiques revendiqués par les travailleurs de l'éducation du Sud, le simulacre de débat autour de la réforme de la réforme qui ne peut aboutir sans la prise en charge des revendications réelles des travailleurs de l'éducation". M. B. Nom Adresse email