Près de deux mois après le gel de leurs activités à l'EHS de Oued Aïssi où ils ont entamé leur formation en 2006, les 22 résidents en psychiatrie ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver une solution à leur insoutenable situation. Selon les représentants du collectif des résidents, cette situation perdure depuis le 25 février dernier, date à laquelle leur formateur a été empêché par la direction de l'hôpital de rejoindre la salle des travaux dirigés où il rencontre ses étudiants en post-graduation. “Depuis cet incident, nous avons saisi la direction de la santé, DSP, et le doyen de la faculté de médecine à laquelle on est rattachés, à l'effet de les tenir au courant de notre situation, mais en vain", explique un des résidents concernés. Dans le procès-verbal de la réunion tenue avec le directeur de la santé de la wilaya, il a été noté qu'“un projet de convention va être étudié par les trois parties concernées, à savoir l'établissement d'accueil, le CHU de Tizi Ouzou et la faculté de médecine afin de réglementer la prise en charge des résidents au niveau de l'EHS de Oued Aïssi" ; et pour ne pas arrêter le stage pratique des résidents, est-il encore précisé, ces derniers sont conviés à se présenter à l'EHS et continuer leur stage en attendant la signature de la convention-cadre. Une décision qui pourrait constituer une solution si ce n'est l'impossibilité de son application sur le terrain, déplorent les résidents. “Arrivant à l'EHS, le seul bureau mis à notre disposition était en pleins travaux et aucune initiative de la part de la direction de l'hôpital n'a été prise pour nous accueillir et nous faciliter la reprise dans le respect et la sérénité", est-il écrit dans un courrier adressé quelques jours plus tard au DSP que les résidents invitent à “assumer ses responsabilités". Qu'en est-il de la réaction du directeur de la faculté de médecine ? “Il ignorait même qu'on était rattachés à la faculté dont il est responsable", expliquent les résidents qui ont alors décidé d'adresser de nouvelles requêtes aux ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Des requêtes restées lettre morte jusqu'à ce que les résidents décident de passer à la vitesse supérieure en lançant une pétition ouverte à tous les résidents du CHU de Tizi Ouzou. Aux dernières nouvelles, une éventuelle reprise des activités se dessine cependant à l'horizon avec la nouvelle solution proposée par la tutelle mais les résidents disent appréhender encore son application sur le terrain. En attendant, les résidents sont à la rue et les malades de l'hôpital psychiatrique manquent de soins. S L Nom Adresse email