Le gouvernement n'ayant pas confirmé par des mesures officielles les déclarations du ministre de l'Education sur le dossier des primes, les syndicats de la Fonction publique ont décidé de reconduire, à partir d'aujourd'hui, la grève de trois jours déjà annoncée. Les syndicats de la Fonction publique du Sud et des Hauts-Plateaux maintiennent la pression. Ils relancent, aujourd'hui, leur mouvement de grève de trois jours par semaine jusqu'à ce que le gouvernement réponde favorablement à leurs doléances. Les syndicats, à leur tête ceux de l'éducation nationale, le Snapest et l'Unpef, refusent les engagements verbaux et exigent des écrits officiels prouvant la satisfaction de toutes les doléances soulevées. Même les révélations de Baba Ahmed sur la décision du Premier ministre d'instruire la DGFP pour actualiser le calcul des primes du Sud n'a pas réussi à faire baisser la fièvre. Au contraire, les syndicats sont allés jusqu'à douter des intentions du gouvernement quant à une telle annonce non confirmée par des mesures officielles et qui ne parle que d'un seul point parmi d'autres. En attendant, donc, que le gouvernement daigne prouver sa bonne foi, les syndicats campent sur leur position initiale. Un communiqué émanant hier du Snapest souligne : “Devant le silence énigmatique du gouvernement et son immobilisme dans la gestion du problème des enseignants, les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux structurées au sein de notre syndicat ont décidé de reconduire la grève de trois jours les 15, 16 et 17 avril." Pour pousser le gouvernement à corriger “une aberration qui n'existe nulle part ailleurs, où dans une même fiche de paye on trouve comme référence trois salaires de base. Celui de 1989 qui est de 4 250 DA, celui de 2001 qui est de 10 700 DA et celui de 2008 qui de 26 000 DA, alors qu'un seul salaire de base doit figurer comme référence". De son côté, l'Unpef s'interroge : “Qu'attend le gouvernement pour promulguer un texte exécutif pour satisfaire les revendications alors que la grève a atteint un taux de suivi de 72% ?" Pour l'Unpef, ce taux est un indicateur de la détermination des fonctionnaires de la Fonction publique, à leur tête le secteur de l'éducation, à arracher leurs droits spoliés. “Un appel est lancé à tous les fonctionnaires pour poursuivre la grève jusqu'à ce que le gouvernement reconnaisse la légitimité de nos revendications." À rappeler que six syndicats : Snapest, Unpef, SNPSP, Sap, Cnes et Snapap ont décidé de faire front commun pour faire aboutir le dossier des primes du Sud, notamment l'actualisation de leurs calculs. M B Nom Adresse email