Les enquêteurs, qui s'appuient sur la théorie d'un attentat islamiste, avancent même que ces attaques seraient inspirées par Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) ! Or, jusqu'à notre bouclage, il n'y a pas eu de revendications. L'enquête, qui a reconstitué les scènes des explosions presque simultanées sur le parcours du marathon de Boston, aussi populaire que celui de New York, se concentre sur deux pistes. Celle des islamistes où celle de l'“ennemi intérieur", un concept de la période de la Guerre froide mais qui a muté avec le temps pour, en fin de compte, qualifier sous la vague générique de terrorisme, le danger djihadiste. Deux en un. En clair, pour la Maison-Blanche, ce double attentat serait la marque d'islamistes : qu'ils soient téléguidés de l'extérieur ou organisés de l'intérieur par des natifs d'origine islamique, de nouveaux citoyens américains en provenance de pays où sévit le terrorisme islamiste ou des Américains de souche convertis au djihadisme. Les explosions, survenues à quelques secondes d'intervalle sur la ligne d'arrivée de la course, qui avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs, constituent le plus grave attentat sur le sol américain depuis le renforcement de la sécurité consécutif aux attaques du 11 Septembre 2001. Fin de matinée d'hier, les enquêteurs ont commencé la phase de la détermination et de l'identification des auteurs de ces explosions. Le haut responsable à la Maison-Blanche, parlant sous couvert de l'anonymat, qui a évoqué le premier un acte terroriste, a annoncé que les enquêteurs cherchent qui a préparé et commis ces attentats. Selon lui, “un groupe terroriste, étranger ou pas". On aura remarqué que d'emblée, les limiers de la CIA, du FBI et de la quarantaine d'autres services spéciaux, qui travaillent également pour le Pentagone et la barbouzerie de la Maison-Blanche, ont évacué les pistes de sectes suicidaires et de personnages au psychique tellement atteint qu'ils ont commis de monstrueux assassinats en grande série, y compris à l'intérieur des écoles. Ce type d'attentats est pourtant à l'œuvre de façon récurrente aux Etats-Unis, au point que le président Barack Obama a pu ouvrir au Congrès le débat sur la possession des armes par ses concitoyens. Impensable, il y a peu, au nom de la Constitution qui garantit le droit de se défendre, donc de tuer. Aucune arrestation n'avait eu lieu mardi dans l'après-midi et aucune revendication n'a été formulée. Mais la déclaration, “il n'y a pas eu de menaces connues", du commissaire de police bostonien Ed Davis, paraît en porte-à-faux avec celle du responsable de la Maison-Blanche et d'enquêteurs qui ont révélé, sous couvert d'anonymat également, que les deux engins explosifs avaient été remplis de billes de roulement et d'autres pièces de métal pour faire un maximum de dégâts. La description est bien le mode opératoire du terrorisme islamiste. L'hypothèse que ces actes, survenus la journée du Patriots'Day, qui correspond au dernier jour pour les déclarations d'impôts, pourraient être attribués aussi à des extrémistes de droite américains, notamment parmi les militants anti-impôts, n'a pas été retenue. Les enquêteurs, qui s'appuient sur la théorie d'un attentat islamiste, avancent même que ces attentats seraient inspirés par Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) ! Or, jusqu'à notre bouclage, il n'y a pas eu de revendications. Ce qui n'est pas dans les habitudes d'Al-Qaïda et ses franchises, plutôt prompts à claironner leurs faits de guerre. Le président Obama qui a contacté le maire de Boston et le gouverneur du Massachussetts pour leur proposer tout le soutien fédéral dont ils ont besoin, a prévenu. “Nous irons au bout de cette affaire, nous découvrirons qui est derrière ces attentats, et toutes les personnes, tous les groupes responsables, sentiront tout le poids de la justice." Il a également annoncé un durcissement des mesures de sécurité sur les sites particulièrement sensibles comme les aéroports. Il est vrai que les Etats-Unis font régulièrement l'objet de menaces de la part des islamistes, la dernière en date étant celle propagée par les djihadistes du nord Mali où le Pentagone a participé à l'opération française Serval, avec ses drones basés au Niger et qui ratissent l'Adrar des Ifogas, l'ex-sanctuaire d'Aqmi, Mujao et Ansar Eddine, les franchises sahéliennes d'Al-Qaïda. Trois personnes ont été tuées et 144 blessées, dont 17 blessés graves, 10 ont subi des amputations, dans les deux explosions presque simultanées de Boston. D B Nom Adresse email