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"LES VOIES DE L'ERRANCE", D'ABDELWAHAB BENMANSOUR
Sur les sentiers de la foi
Publié dans Liberté le 17 - 04 - 2013

Dès les premières pages, on sait exactement ce qui va se passer dans ce roman captivant. Pourtant, on se laisse guider par un auteur à l'écriture élégante, et un personnage qui s'égare, s'anéantit, se transforme au cours d'un voyage initiatique.
La vie est vraiment mystérieuse. Nos actes ont toujours une conséquence sur les autres. Même si nos proches n'ont aucun rapport avec nos choix personnels, ils en héritent pourtant, dans certains cas.
C'est précisément ce qui arrive à Haqani, personnage central du roman "les Voies de l'errance" d'Abdelwahab Benmansour, remarquablement traduit de l'arabe (Algérie) vers le français par Lotfi Nia. Le roman a été publié initialement en 2006 en arabe à Barzakh éditions, sous le titre de "Fussous Ettih", ce qui nous rappelle "Fussous Al-Hikam" d'Ibn Arabi. En 2012, ce même éditeur a publié la traduction de ce roman, qui raconte l'histoire de Haqani, un homme de 40 ans, qui entame un voyage intérieur et physique, sur les traces de son père, cheikh Haqani -qu'il n'a jamais connu-, pour le libérer d'un vœu. Un vœu qui condamne son père et sa descendance. Haqani tentera de percer le mystère qui entoure la disparition de son père, errera dans la ville de Nédroma en franchissant chacune de ses sept portes, s'anéantira et se transformera. Même s'il refusera la perfection qui s'offrira à lui, Haqani ira au bout de son périple, en faisant des rencontres extraordinaires, en ouvrant les portes d'un monde fabuleux.
Le monde du mysticisme, du spirituel où la foi est une quête. Accompagné par la voix de sa grand-mère qui garde un secret, muni de sept textes écrits par son père qui lui éclairent la voie, et armé des conseils du sage de Djebala qui lui avait d'ailleurs dit, un jour : “Tu entreras dans la ville en disciple. Les disciples ne posent pas de questions. Toute question est un défaut dans l'équilibre de la foi. Ne dévoile aucun secret car tu verras l'invisible, tu entendras l'inouï, il se peut que tu en viennes à confondre le jour et la nuit". Le chemin de Haqani s'ouvre avec la zaouia et la porte des Gnawa. Les conseils du Moqadem (ordonnateur) le mèneront vers Bab Sidi Soltane, Bab Sidi Ahmad el-Bejaî, Abd el-Rahmane, etc.
Outre l'intrigue principale, l'auteur, qui détaille entre autres une partie du rituel Gnawa, raconte d'autres histoires. Des histoires de lieux, de saints, et d'hommes et de femmes qui ont perdu puis trouvé la foi. Le chemin sera long, semé d'embûches, les certitudes de Haqani s'effriteront mais sa foi ne sera jamais ébranlée.
Les aventures captivantes de ce personnage singulier lui permettront de percer le lourd secret qui a causé la mort de sa mère et la disparition de son père, d'interpréter le rêve qui hante ses nuits, de comprendre les visions qui l'envahissent, et de sauver sa famille et sa descendance, en les libérer. La foi est une libération de l'âme, c'est effectivement ce que semble nous dire Abdelwahab Benmansour, écrivain arabophone algérien (auteur du recueil de nouvelles "Fi Diyafate Ibliss", paru en 1994, et "Koudate el-Charaf", roman paru en 2001), dans son roman lyrique. Si l'on a du mal à démarrer, on se laisse emporter par les intrigues, les histoires, et surtout le mode de narration qui s'appuie sur le suspense. Le lecteur se retrouve au seuil des portes de la foi, dans ce roman, “poétique et spirituel", qui éclaire la voie de l'errance, du mysticisme, du secret, de l'invisible.
S K
"Les Voies de l'errance", d'Abdelwahab Benmansour. Roman, 180 pages. Editions Barzakh. 500 DA.
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