L'activité industrielle a évolué positivement au troisième trimestre 2003 par rapport au deuxième, tant pour le secteur public que pour le secteur privé, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) sur la situation et les perspectives de l'industrie algérienne. Dans cette enquête trimestrielle de conjoncture, qui a concerné 780 entreprises et filiales dont 380 entreprises publiques et 400 entreprises privées, il ressort que le secteur public demeure fragile sur le plan de la trésorerie, même si en matière d'utilisation des capacités, 64% du potentiel du secteur public affirme avoir dépassé le taux des 75%. Alors que 20,1% soutiennent qu'ils ont utilisé moins de 50% des capacités. Les chefs d'entreprises publiques justifient l'évolution négative de leur trésorerie par l'allongement des délais de recouvrement des créances et le remboursement des emprunts. Pour le privé, ses relatives contraintes de trésorerie seraient dues à un ralentissement de la demande et à une certaine rigidité des prix. C'est ce qui explique le faible taux d'utilisation des capacités. Dans ce secteur, 74% du potentiel de production ont utilisé leurs capacités à moins de 75% dont 6% à moins de 50%. Le niveau des approvisionnements en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés par plus d'un quart des entreprises publiques. Du coup, plus de 21% d'entre elles ont enregistré des ruptures de stocks, causant des arrêts de travail de plus de 10 jours a plus de 41% des entreprises concernées. Certaines ont enregistré plus de 30 jours. 11,5% des entreprises publiques ont exporté durant le troisième trimestre 2003, soit une baisse de 27% par rapport au trimestre précédent. Pour la main-dœuvre, l'enquête précise que les effectifs poursuivaient leur tendance à la baisse pour le secteur public, essentiellement à cause des départs à la retraite, pour certains et la rupture de contrats des vacataires, pour d'autres. Dans le privé en revanche, des chefs d'entreprise affirment que les effectifs ont encore augmenté durant ce trimestre, en raison de la hausse des commandes. L'enquête souligne que plus de 55% du potentiel de production du secteur public et près de 8% de celui appartenant au secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la majorité des entreprises concernées n'a pas trouvé de difficultés d'accès. Par ailleurs, malgré la relative hausse des prix de vente, la demande a encore augmenté, selon les chefs d'entreprise des deux secteurs. Ce qui est une bonne chose pour les entreprises. Synthèse M. R.