Cette édition, placée sous le thème, “La critique théâtrale à la lumière de la pratique des médias", a pris fin mardi soir, au Théâtre régional de la ville, avec une présence singulière du public et des festivaliers. En raison du deuil national, suite au décès de Ali Kafi, ex-président du Haut-Comité d'Etat, la cérémonie de clôture de la 7e édition du Festival local du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès a été brève, sans allocutions, ni représentation théâtrale. Elle s'est limitée à l'observation d'une minute de silence à la mémoire du défunt, et à la lecture des recommandations du jury, ainsi qu'à la proclamation des résultats et la remise des prix aux trois troupes lauréates. Ainsi, l'association El-Besma de Hammam Bouhadjar en collaboration avec la coopérative culturelle Kateb-Yacine de Sidi Bel-Abbès, a remporté le premier prix pour la pièce “Ma tabaka mina el-wakt", écrite par Mohamed Zidane et mise en scène par Abdelillah Merbouh. Le prix décerné consiste en une participation dans le cadre de la compétition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) d'Alger, qui aura lieu le 24 mai prochain. “Je suis très ému par ce résultat. C'est un grand bonheur pour moi, car aujourd'hui, nous sommes récompensés pour les efforts qu'on a consentis depuis 2005, pour enfin arriver à cette réussite. A chaque édition, on participe en OFF, mais cette fois, c'est en ON à Alger. Nous avons toujours respecté les décisions des jurys et leurs jugements nous ont poussés à travailler davantage. On s'est enfermé durant une année dans une cave vinicole à Hammam Bouhadjar, dans des conditions de travail et de répétition déplorables, mais le résultat est là", a déclaré M. Boutchiche, responsable et comédien de l'association El- Besma. Le deuxième prix est revenu à l'association théâtrale Achbal de Aïn Benian (Alger), qui s'est magistralement distinguée avec la pièce “Abwab Al-Bahdja", écrite par Hocine Taileb et mise en scène par Abbès Mohamed Islam. Quant au troisième prix, il a été attribué à la coopérative culturelle du théâtre Port-Saïd (Alger), pour la pièce “Montserrat", une traduction de l'œuvre éponyme d'Emmanuel Roblès, signée Mohamed Farah, et mise en scène par Djamel Guermi. Par ailleurs, Salim Bensdira, président du jury a évoqué, à “Liberté", l'engouement du public de Sidi Bel-Abbès et a salué la “parfaite organisation du festival". Concernant les pièces présentées, M. Bensdira a estimé que “le groupe chargé de l'évaluation des représentations théâtrales, que j'ai présidé, a été frustré par la qualité des spectacles présentés au public. Sincèrement, on n'a pas eu ce qu'on attendait des huit pièces qui étaient en compétition. Au départ, on s'est mis d'accord, avec les autres membres du jury, sur le fait que si jamais on n'était pas convaincu par la qualité des pièces, on donnerait un avis négatif, car nous respectons beaucoup le théâtre et ce que nous faisons. Mais pour ne pas pénaliser le festival, on a fait de notre mieux pour être indulgents". Notre interlocuteur ajoutera également : “On a été vraiment déçus par ce qu'on a vu, et notre inquiétude est grande quant au devenir du théâtre dans notre pays. Nous constatons qu'il ya quelque part une jeunesse qui pratique le théâtre, mais qui est mal encadrée. Sur le plan des tentatives d'adaptation des œuvres, on regrette l'absence de recherches approfondies sur les auteurs, la pièce et la critique. Pour les gens qui ont osé toucher à ces patrimoines, nous pouvons dire qu'ils sont pratiquement passés à côté". A. B Nom Adresse email