Sous le patronage du ministère de la Culture, la deuxième édition du Festival culturel international de promotion des architectures de terre "Archi'Terre", se tiendra du 21 au 25 avril à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau). L'inauguration officielle aura lieu, aujourd'hui, à 16 heures, au niveau de l'office de Riadh El-Feth, à filmathèque Mohammed-Zinet, et sera marquée par les discours de Khalida Toumi, ministre de la Culture, de Mohamed-Salah Zerouala, directeur de l'Epau, et de Yasmine Terki, commissaire du Festival. Cette cérémonie d'ouverture sera suivie par la présentation du spectacle "Tierra Efimera", où le principal protagoniste est la matière terre. Le spectacle s'articule autour d'images qui défilent (couleurs, textures, gestes), créant ainsi une chorégraphie picturale éphémère sur écran. Sans parole, le spectacle est porté par la musique, et permet à chacun le comprendre à sa manière, selon sa propre sensibilité. En outre, des ateliers et conférences seront organisés les 21, 24 et 25 avril à l'Epau. Un espace lecture de 25 m2 (ouvert de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30) sera installé sous un chapiteau, dans les jardins de l'Epau, et permettra la consultation d'une sélection d'environs 300 ouvrages, essentiellement dédiés aux architectures de terre et à la préservation du patrimoine. De plus, quatre ateliers pratiques (arcs et voûtes, adobe et blocs de terres comprimés, pisé, et enduits en terre) d'initiation aux techniques de construction en terre auront lieu au niveau des jardins de l'Epau. Ils seront encadrés par des spécialistes de plusieurs pays (Algérie, Brésil, Chili, Colombie, Espagne, France, Inde, Italie, Mexique, Portugal, Suisse, USA). Deux séminaires de formation auront lieu les 24 et 25 avril prochain, et s'intituleront "Bâtir en terre : initiation aux techniques de construction", et "Architectures de terre, présent et avenir". Par ailleurs, dans son mot sur le dossier de presse, Yasmine Terki note que “la course aveugle et effrénée vers la modernisation, qui s'est emparée du monde à partir de la seconde moitié du vingtième siècle, a poussé à la standardisation de la production architecturale mondiale et, progressivement, induit une dévalorisation universelle des architectures traditionnelles, au premier rang desquelles figurent les architectures de terre, c'est-à-dire celles qui utilisent la terre crue comme matériau de construction." Et d'ajouter : “Je suis profondément convaincue que le combat pour la préservation du patrimoine architectural bâti en terre, qui passe nécessairement par la lutte pour la relance de la production d'un cadre moderne bâti en terre, est une noble cause : une cause d'avant-garde. J'en suis convaincue, comme tous ceux qui portent cette cause, car je sais, comme eux, que les architectures de terre sont, plus que nulles autres, ancrées dans la vision contemporaine du progrès : un progrès qui respecte l'homme, sa culture et son environnement. Un modèle de progrès vers lequel nous devrons très vite nous orienter si nous voulons protéger ce que l'industrialisation excessive du monde n'a pas encore détruit sur notre planète." R. C. Nom Adresse email