L'université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira a abrité, mercredi et jeudi derniers, un Colloque international sur le Tamazight. Cet évènement était inscrit sous le thème “La langue amazighe : de la tradition orale au champ de la production écrite, parcours et défis". Organisée par le département de langue et culture amazighe, cette manifestation avait beaucoup plus un caractère scientifique. Le but était de définir les modalités de la transcription de cette langue et les problèmes liés à ses écritures et permettre aux chercheurs d'évaluer l'itinéraire du Tamazight depuis son introduction dans le système de l'enseignement. Ce colloque a rassemblé de nombreux chercheurs algériens et étrangers, notamment, de l'Algérie (Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou, Khenchela), du Maroc (Nador, Oudjda, Rabat, Fès) et de Paris. Un total de 24 communications liées au thème, a été présenté par ces chercheurs et universitaires. Le Dr El-Khatir Aboulkacem-Afulay, (Nador), s'est penché sur : “La culture amazighe est-elle nécessairement une culture orale ?". Cette étude a porté sur la tradition manuscrite en Tamazight dans le sud du Maroc et des instituions de l'enseignement traditionnel, ainsi que des pratiques notariales. Dans son intervention, il avait démontré que l'écriture en Tamzight a toujours existé. Dr Mostefa Ben Abbas, (aussi du Nador), a démontré dans son intervention que la langue a servi de relai entre le passé et le présent dans la communauté et continue d'assurer la communication. Quant au Dr. El Hossaien Farhad (Oujda), il a analysé les différents problèmes du passage de l'oral à l'écrit dans les récits. Concernant le Dr Abdelhafid Kaddouri (Oujda), il avait abordé les problèmes de traduction vers le Tamazight. A ce sujet, le professeur Naït-Zerrad Kamel, (Paris), a abordé les problèmes de traduction des œuvres classiques en kabyle, une nécessité pour le développement de l'enseignement et la didactique en général. Pour conclure, Noura Tiziri (Tizi Ouzou), a exposé l'apport du vocabulaire de base pour l'enseignement. A la fin du colloque, 9 recommandations ont été adoptées pour créer une institution qui ait une légitimité pour régler les problèmes de la norme, encourager la coopération interuniversitaire, créer des commissions de terminologie constituées de spécialistes, et élaborer un vocabulaire fondamentale à partir des données recueillies. A. D Nom Adresse email