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Corruption : faut-il faire taire la presse ?
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2013

Le 10 février 2013, un communiqué du parquet général d'Alger indiquait que “suite aux informations révélées par certains quotidiens d'information nationaux et étrangers quant à l'implication de personnalités algériennes dans des faits à caractère pénal et plus précisément de corruption, et ce, lors de l'exercice de leurs fonctions au sein des institutions de l'Etat, le parquet général près la cour d'Alger informe l'opinion publique que les faits ainsi révélés sont en relation avec l'information judiciaire déjà ouverte auprès du pôle pénal spécialisé de Sidi-M'hamed dans le cadre de l'affaire dite Sonatrach 2". Il précisait qu'il a, ce même jour, “requis le juge d'instruction en charge du dossier d'élargir le champ des investigations à ces faits nouveaux rapportés par les différents organes de presse".
Pour la première fois, peut-être, la justice algérienne appuyait son action par “des informations révélées par certains quotidiens d'information nationaux et étrangers" et annonçait sa décision d'“élargissement des investigations" à des faits “rapportés par la presse". De ce précédent, il peut être déduit que loin de gêner la justice, la liberté d'informer peut concourir à l'efficacité de son intervention. De façon plus générale, l'actualité des démocraties témoigne chaque jour de la part prise par les médias dans l'effort de moralisation de la pratique politique. Sans l'opiniâtreté professionnelle de Mediapart, Cahuzac serait encore à gérer les contributions fiscales des Français tout en tenant une partie de sa fortune à l'abri des impôts dans un paradis fiscal.
Dans le cas Sonatrach, les journaux locaux n'ont fait que relayer l'information rapportée par des organes étrangers. Mais malgré cela, on perçoit distinctement que cette intrusion de la presse dans le monde de la prévarication ne fait pas l'unanimité de la classe politique. C'est le moins qu'on puisse dire. Certains responsables accablent la presse de se substituer à la justice parce qu'elle se permet d'informer sur les développements du scandale.
Le calcul tactique, qui est à la base de ce procédé par lequel on tente de l'accabler du délit de dépassement de ses prérogatives, est connu dans la profession. Elle a eu à l'éprouver au moment où la plupart des partis de “l'opposition" avaient été tentés par les opportunités d'entrisme offert par le régime et où il ne restait que la presse pour dénoncer les abus autoritaristes du régime : on lui reprochait alors de... se substituer aux partis politiques.
Quand des responsables s'irritent aujourd'hui de voir la presse revenir quotidiennement sur les affaires Sonatrach, ils n'inventent donc rien. Ils recyclent le procédé et tentent de convaincre la presse de se tenir loin de la préoccupation de vérité, celle-ci étant le monopole de l'institution judiciaire.
L'opinion attend de la presse qu'elle serve ce droit fondamental du citoyen de savoir ce qui est fait du bien public. Ce droit fonde la démocratie, sans être démenti dans sa nécessité depuis 1787, lorsque Thomas Jefferson l'a ainsi proclamé : “Le fondement de notre gouvernement étant l'opinion du peuple, le tout premier objectif doit être de protéger ce droit populaire et, s'il me fallait choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, j'opterais sans hésiter pour la seconde proposition."
M. H.
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