Chaque jour, l'enquête sur l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd apporte de nouvelles révélations qui lèvent l'opacité qui entoure toujours ce crime. Des révélations qui s'avèrent cruciales dans la mesure où le quotidien Essour a rapporté qu'un agent de l'ordre licencié pourrait être impliqué dans l'assassinat de Chokri Belaïd, citant des sources sûres et proches de l‘enquête. Tout en gardant l'anonymat, la même source a confié que la “politisation" de cette affaire a pesé sur le cours de l'enquête et a, du coup, compliqué la tâche des enquêteurs. La même source ajoute qu'une volonté forte s'avère indispensable pour accélérer le cours de l'enquête et mettre la main sur les assassins. L'homme d'affaire et politicien, Bahri Jlassi, a été entendu en début de semaine par le juge d'instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis en charge de l'enquête sur l'assassinat de Chokri Belaïd pour s'expliquer sur la présence, à proximité du lieu de l'assassinat, d'une Estafette portant l'immatriculation d'un des véhicules dont il est propriétaire. L'homme d'affaires a déclaré que le juge d'instruction a décidé de le laisser en état de liberté parce qu'il aurait été convaincu, selon lui, de son innocence. Des éléments de l'enquête ont révélé que l'assassin de Chokri Belaïd et ses compagnons auraient pris la fuite dans un véhicule appartenant à l'homme d'affaires. Ce dernier, rappelons-le, président du parti Ouverture et Fidélité, Bahri Jelassi, a tiré à boulets rouges sur le leader assassiné Chokri Belaïd et sur tous les symboles de la laïcité et de la gauche, en l'occurrence, Béji Caïd Essebsi, Ahmed Nejib Chebbi, Hamma Hammami, Mohamed Jmour.... Lors de son passage, hier, sur les ondes de la radio Express FM, l'homme d'affaires, grossier et hystérique, a affirmé que Chokri Belaïd est un “renégat". Il y aune dizaine de jours, le journaliste tunisien Ramzi Bettaïeb a révélé au site d'informations Nawat que les services du renseignement français étaient au courant de l'assassinat de l'opposant tunisien Chokri Belaïd et ils en ont même informé le président de la République, Moncef Marzouki et les services de sécurité tunisiens afin d'empêcher l'irréparable. Il a fait état d'éléments concordants avec les informations publiées par le journal libyen Akher Khabar soutenant la fuite de deux des suspects dans l'affaire de l'assassinat de l'opposant tunisien vers la Libye. Il a même soutenu l'existence d'un enregistrement vidéo sur l'assassinat et que l'arme du crime se trouve en Libye. Précédemment, ce même journaliste qui, visiblement, agit sous l'autorité des services de renseignement, avait révélé en citant la famille de Chokri Belaïd, que Moncef Marzouki était informé des menaces pesant contre l'opposant de gauche assassiné le 6 février dernier. Une information démentie par le porte-parole de la présidence tunisienne, Adnène Mancer. Alors que le frère du défunt, Abdelmajid Belaïd avait confié au même journaliste que “mon frère m'a dit texto : la présidence m'a contacté pour me dire que je suis menacé de mort. Et le président m'a proposé une protection mais j'ai refusé parce que cela équivaudrait à (...) contrôler mes activités'". Pour lui “le président connaît les commanditaires, ceux qui ont décidé de tuer Chokri". I. O. Nom Adresse email