Deux journées d'étude nationales ont été lancées, hier, par la tutelle, afin de réformer et restructurer le second palier. Comment restructurer l'enseignement secondaire, est le thème d'une rencontre nationale organisée, hier, par le ministre de l'éducation nationale, M. Boubekeur Benbouzid, au lycée Hassiba-Ben-Bouali à Kouba (Alger). Lors de cette première journée d'étude nationale qui a regroupé des professeurs de l'enseignement secondaire, des proviseurs de lycée, des inspecteurs pédagogiques, des représentants des syndicats de l'enseignement secondaire, ainsi que les associations des parents d'élèves, les participants ont débattu longuement de la structuration actuelle de l'enseignement secondaire et de sa relation avec l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et des critères d'orientation des élèves. Il était aussi question d'évaluer la situation scolaire et de dégager de nouvelles perspectives pour l'enseignement secondaire. Selon un avant-projet, élaboré par le ministère de tutelle, cette restructuration est axée, essentiellement, sur la non-spécialisation précoce de l'enseignement secondaire général et technologique, l'acquisition de connaissances fondamentales, d'une vaste culture scientifique et générale avec une orientation fiable, afin d'atténuer les déperditions scolaires durant ce cursus. Cette réforme, préconise-t-on, permettra aux élèves d'acquérir des études préuniversitaires d'enseignement ou une formation à caractère professionnel qui se basera sur une solide culture scientifique et permettra aussi à l'élève de choisir ultérieurement la qualification professionnelle souhaitée ou de se convertir à d'autres branches d'étude. En revanche, les lycéens doivent étudier de la même façon la littérature, les mathématiques, la physique, la biologie, les langues étrangères… Ce type de formation permet aux futurs bacheliers, quelles que soient leurs options, d'avoir un niveau culturel et scientifique égal. Le ministre de l'éducation nationale, M. B. Benbouzid, dans son allocution, a expliqué que la nouvelle école aura pour mission de donner aux élèves les connaissances de base qui leur serviront à construire et à concevoir un édifice plus complexe des compétences professionnelles. “L'enseignement secondaire général et technologique doit s'inscrire dans un prolongement de l'enseignement de base et la non-spécialisation. Nous allons vers une unification des coefficients, afin de donner toute les chances aux bacheliers”, déclare le ministre de l'éducation, dans un point de presse organisé à l'issue de la rencontre. “Il n'est pas à exclure que des remaniements soient opérés sur les programmes secondaires”, ajoute-t-il. Il semble en tout état de cause que cette réforme soit un projet de longue haleine et son application ne sera pas pour bientôt. “Nous ne nions pas la difficulté de l'application de ce programme, mais nous restons optimistes”, conclut le ministre de l'éducation nationale. Espérons que cette restructuration de l'enseignement n'aura pas les mêmes résultats que le système fondamental et produira des citoyens plus ouverts sur le monde. C'est en tout cas le souhait de tous, à l'aube du troisième millénaire. N. A.