Deux pactes d'actionnaires ont été signés, mardi, au siège du ministère de l'Industrie, entre le groupe public Confection et Habillement (CH) et la société turque Ringelsan pour la production d'articles de prêt-à-porter à Béjaïa et de bonneterie à Relizane. Le capital social de chacune de ces sociétés réparti à hauteur de 70% par le groupe CH et 30% par la société turque, est de un milliard de dinars. La première entreprise, qui sera localisée à Béjaïa sur le site de la Société algérienne du costume (Alcost), produira des vêtements de ville (costumes, vestes, pantalons, manteaux...) et des vêtements techniques destinés, notamment à la Protection civile et à l'armée. “50% la production de cette usine, qui sera mise en service en septembre prochain, seront destinés à l'exportation vers les marchés européens et aux Etats-Unis", a indiqué le P-DG du groupe CH. L'entreprise prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 3,4 milliards de dinars durant sa première année d'activité pour atteindre 5 milliards de dinars à partir de la 3e année. Les effectifs prévus seront de 2 300 salariés dont 2 000 seront nouvellement recrutés. “Les produits de cette usine seront commercialisés sous la marque Fennec", a précisé un responsable turc. La seconde entreprise, qui sera implantée à Relizane sur le site de la société de bonneterie d'Oued Mina (Boom) produira, à compter du mois de novembre, des sous-vêtements, des chaussettes, des polos, des vêtements de sport et autres articles de bonneterie. L'entreprise ambitionne de réaliser un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dinars durant sa première année d'activité pour atteindre 5,2 milliards de dinars à partir de la 3e année. Les effectifs prévus seront de 1 300 salariés dont 1 000 nouveaux emplois. La moitié de la production de cette usine, qui sera opérationnelle à partir du mois de novembre prochain, sera exportée vers les marchés européens et peut-être aussi américain. En tout, ce sont 3 000 nouveaux emplois qui seront créés à travers ces deux joint-ventures. L'objectif de ces partenariats sont, entre autres, la réduction des importations et le développement du made in Algeria, dans une optique de qualité afin de répondre aux exigences du consommateur notamment les jeunes et exporter vers les marchés internationaux. “La filière textile est en crise en Algérie, et même dans le monde", a indiqué le ministre de l'Industrie, rappelant qu'elle ne figurait, même pas dans les filières prioritaires du pays. Aujourd'hui, le ministre en fait une industrie prioritaire, justifiée par un marché énorme et une proximité avec l'Europe. M. Rahmani a expliqué que l'industrie textile a connu de grandes mutations dans le monde, à travers l'émergence de nouvelles industries en Chine et en Turquie, “avec des coûts salariaux qui défient toute concurrence". La technologie a également évolué, et enfin ce sont les distributeurs qui gouvernent le marché. “Il faut donc absolument s'intégrer dans la chaîne internationale de l'amont jusqu'aux distributeurs", a souligné le ministre, d'où l'urgence de trouver de bons partenaires. “Et les Turcs sont de bons partenaires", estime le ministre. M. R. Nom Adresse email