L'annonce de la création de ce comité a été faite, hier, lors d'une conférence de presse au siège de l'association à Alger, animée, conjointement, par la présidente Mme Dutour et M. Belatrache représentant de la wilaya de Constantine. Les deux ont souligné l'importance de cette coordination, comptant plus de 15 wilayas qui permettra de récolter et de centraliser toutes les informations, documents et témoignages concernant les disparus. Les conférenciers ne sont pas allés de main morte contre “le mécanisme ad hoc” présidé par M. Ksentini, après son installation par le président de la république, le 20 septembre dernier. Le comité a décidé à l'unanimité son rejet, dans la mesure où “il n'y a pas eu de consultation préalable avec les familles des victimes ou leurs représentants”. Il considère qu'il n'a aucun pouvoir d'investigation et assimile la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme (Cncppdh) à feu l'ONDH, lequel, selon lui, n'a rien amené de positif pour les familles des disparus. Un séminaire sera organisé prochainement par ce comité, où tous les candidats à l'élection présidentielle seront invités. Mme Nacéra Dutour a, par ailleurs, rencontré, hier, l'assistant du secrétaire d'Etat américain pour la démocratie, les droits de l'Homme et le travail, Lorne W. Craner. Ce dernier a été très attentif aux préoccupations exposées par le comité, a-t-elle rapporté. Il a proposé, à cet effet, de mettre à la disposition de la coordination des moyens scientifiques pour l'identification, génétiquement, des ossements. M. B.