La prévalence du diabète prend de plus en plus d'ampleur en Algérie à tel point qu'on s'achemine vers une épidémie. Voilà le constat établi par le Pr Arbouche Zakia, présidente de la Société algérienne du diabète (SAD), au terme de la journée d'étude sur cette pathologie, organisée samedi à l'auditorium du campus Aboudaou de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. Initiée par l'Association des diabétiques de la daïra d'Akbou (ADA), cette rencontre scientifique qui entre dans le cadre du programme de la formation médicale continue (FMC) a vu la présence de nombreux praticiens de la santé de la région, aussi bien du secteur public que privé. “Quel objectif tensionnel chez le diabétique en 2013 ?" est le thème de la communication donnée par le Pr Arbouche, chef de service endocrinologie au CHU de Tizi Ouzou, qui a expliqué les facteurs de risque et les moyens de prévention de cette maladie. Selon l'étude Stepwise de 2003, pas moins de 8% de la population algérienne est atteinte du diabète, alors que l'étude Tahina de 2007 parle de 12% de cas. “Pour sa part, l'étude effectuée en 2012 par l'IDF (International Diabète Fédération) fait état de 7% de cas recensés en Algérie", a tenu à préciser la présidente de la SAD. Revenant sur les complications de la maladie, la conférencière indiquera que “25% de malades hospitalisés souffrent de lésions du pied diabétique", précisant qu'“à ce niveau-là, la durée d'hospitalisation peut durer jusqu'à trois mois". Selon toujours le Pr Arbouche, 75% de diabétiques présentant aussi une HTA (hypertension artérielle) finissent par faire un AVC (accident vasculaire cérébral), alors que 50% d'entre eux souffrent généralement d'une insuffisance rénale. Pour sa part, le Dr Behidj Ali, endocrinologue à l'hôpital central de l'armée (Aïn Naâdja), fera savoir que l'Algérie comptait en 2010 plus d'un million de diabétiques, alors que les statistiques de l'OMS estiment que le nombre de cas à l'échelle mondiale atteindra la barre de 366 millions à l'horizon 2030. À noter que d'autres médecins spécialistes sont également intervenus sur plusieurs thèmes liés à cette maladie. Ainsi, le Dr Aouiche Samir et le Dr Belkacem ont expliqué tour à tour les principales complications du diabète, notamment l'artériopathie et la rétinopathie diabétique. Interrogée sur l'objectif de cette journée d'étude consacrée au diabète, le Pr Arbouche dira que “ce genre de manifestations permet aux médecins généralistes et autres praticiens présents de se recycler en vue de parfaire leurs connaissances concernant les nouvelles techniques de prise en charge des patients souffrant de cette maladie insidieuse qui ne cesse de se propager en Algérie". K O Nom Adresse email