Le groupe djihadiste traqué au mont Jbel Chaâmbi, situé à la lisière de la frontière algérienne, résiste encore aux forces de sécurité tunisiennes combinées. Il erre encore dans la nature, sans qu'on parvienne à le neutraliser. Jusqu'à hier, les forces de sécurité tunisiennes ne sont pas parvenues à localiser le groupe jihadiste du mont Chaâmbi, à la frontière algérienne, pourchassé depuis près d'une semaine. Le groupe, faut-il le rappeler, avait miné la région de bombes artisanales qui ont fait une quinzaine de blessés parmi les militaires et gardes nationaux (gendarmes), a indiqué samedi le ministère de l'Intérieur. “Les jihadistes ont quitté leurs positions initiales et on ne les a pas retrouvés, vu l'étendue du terrain de 70 km2 sur lequel se déroulent les opérations", a expliqué le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui. Selon ses dires, les troupes poursuivent néanmoins “le ratissage par le tir" du mont Chaâmbi et contrôlent ce massif où les combattants recherchés, dont les noms sont connus des autorités, ne sont “pas plus de 20". Autrement dit, l'armée tunisienne bombarde depuis mardi au mortier des zones de cette montagne pour la déminer, après que quinze gendarmes et militaires eurent été blessés par des engins explosifs posés par le groupe jihadiste. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur parle également de l'existence d'un second groupe lié au premier qui se trouverait une centaine de kilomètres plus au nord et serait aussi traqué par les forces de sécurité. La même source s'est, toutefois, refusée à fournir d'autres détails dans cette affaire. En revanche, une source militaire a tout de même confié que le groupe était composé d'une cinquantaine de personnes et que les opérations de ratissage ont permis la saisie dans une dizaine de grottes d'explosifs et de documents. On sait déjà que les “terroristes" du mont Chaâmbi sont recherchés depuis décembre 2012 et une attaque qui a coûté la vie à un gendarme. A l'époque, une vaste opération avait déjà échoué à démanteler cette cellule qui appartiendrait, avait révélé il n'y a pas si longtemps, Ali Laârayedh, à Aqmi. La Tunisie, dont le gouvernement est dirigé par le parti islamiste Ennahda, est confrontée depuis la fuite de l'ex-président Ben Ali à l'essor de groupuscules islamistes violents, responsables notamment, selon les autorités, de l'attaque de l'ambassade américaine en septembre 2012 et de l'assassinat d'un opposant en février dernier. Le groupe de terroristes qui se réfugie à Jebel Chaâmbi est composé de 50 personnes avec à leur tête un Algérien et deux Tunisiens, ont indiqué des sources sécuritaires. Les mêmes sources ont indiqué que ce groupe est équipé d'un matériel très développé et qu'il est entraîné à la fabrication des mines et à l'utilisation des armes. “Le 30 avril dernier, des explosifs militaires de fabrication artisanale ainsi que des documents illustrant les détails de la fabrication des explosifs, des cartes et des téléphones portables ayant servi à des communications internationales ont été découverts", précisent encore les mêmes sources. A noter que les forces tunisiennes essayent depuis décembre 2012 de démanteler ces groupes terroristes. I. O. Nom Adresse email