Les gérants de 20 entreprises algériennes sous-traitantes avec Cojaal, entreprise japonaise chargée de la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, ont décidé de geler, depuis hier, les travaux des chantiers du tronçon qui s'étale sur un linéaire de 80 kilomètres reliant Constantine à Skikda. Les quatre chantiers concernés par ce mouvement de protestation sont situés au niveau de la commune de Didouche-Mourad (wilaya de Constantine), El-Harrouch, El-Ghadir et Ayoun Bouziane (wilaya de Skikda). Les 20 entreprises qui ont signé des contrats de sous-traitance avec l'entreprise japonaise dont certaines spécialisés dans la location des engins (au nombre de 300), réclament leurs dus non réglés depuis le mois de septembre dernier, soit depuis 8 mois. “Nous allons bloquer tous les accès des chantiers du tronçon Constantine-Skikda jusqu'à ce que Cojaal s'acquitte de ses dettes envers nous", nous a déclaré, hier, M. Talhi, l'un des entrepreneurs concernés. Pour rappel, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a annoncé lors de sa dernière visite quelques jours avant celle du Premier ministre, dans la wilaya de Constantine le 16 février dernier, que toutes les contraintes financière ont été levées et que l'entreprise japonaise se devait de remettre le projet au plus tard, le 31 mars dernier. Or, selon notre interlocuteur, c'est loin d'être le cas. “Cojaal refuse de nous payer sous-prétexte que l'Etat algérien n'a pas honoré ses engagements envers elle, tout ce que les responsables ont fait c'est de nous remettre des reconnaissances de dettes", précise-t-il. Tout en ajoutant que “les dus de chaque entreprise qui, pour rappel sont au nombre de 20, varient entre 1 et 5 milliards de dinars". Dans le même sillage, les travailleurs sur place nous ont confirmé que le taux d'avancement des travaux de ce tronçon ne dépasse pas les 80% et que les travaux avancent à un rythme lent “volontaire". Pour sa part, le représentant du syndicat des travailleurs de l'entreprise Cojaal à Constantine, contacté hier par téléphone, nous a confirmé que les chantiers sont à l'arrêt depuis hier, puisque les responsables des entreprises sous-traitantes ont empêché les employés d'utiliser leurs équipements. S B Nom Adresse email