Quatre individus ont été placés en détention provisoire pour homicide volontaire et kidnapping et deux autres pour non-dénonciation de crime. Six individus impliqués dans l'assassinat du jeune Ali Laceuk, enlevé le 22 février dernier au village Tala Khelil, dans la daïra de Béni Douala, Tizi Ouzou, et retrouvé mort, portant une blessure ouverte au niveau du cou, mercredi dernier dans un puits à Naciria, dans la wilaya Boumerdès, ont été auditionnés hier par le juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou. Après audition, les six présumés assassins ou complices ont été placés sous mandat de dépôt, alors qu'une septième personne a été relaxée. Parmi ces six individus, quatre ont été placés en détention provisoire pour homicide volontaire et kidnapping et les deux autres pour non-dénonciation de crime. Quant au dernier, il a été cité à titre de témoin et relaxé. Il s'agit de B. Mourad, 26 ans, qui a avoué les faits tout en impliquant dans cette affaire les nommés B. A., 28 ans, F. K., 27 ans, B. L., 28 ans, B. S., 24 ans, B. R., 31 ans, et B. S., 45 ans, demeurant tous dans la daïra de Naciria, dans la wilaya de Boumerdès Le principal accusé, le nommé B. Mourad, avait été déjà auditionné par la justice dans cette affaire, au lendemain de la disparition de la victime, mais il avait été relâché quelques heures plus tard “pour faute de preuves". Ce qui avait provoqué, pour rappel, une grosse indignation au sein de la famille de la victime et des habitants du village Tala Khelil qui ont organisé, à plusieurs reprises, des actions de protestation pour dénoncer cette décision “expéditive" de la justice. Un tel mécontentement résulte de la “frustration et l'extrême déception du traitement dans la précipitation des services concernés d'une affaire sensible, préoccupante et urgente qui a abouti, hélas, au relâchement très tôt de l'inculpé malgré des renseignements et les éléments plausibles fournis", avait dénoncé, il y a deux mois, la coordination des villageois de Béni Douala dans un courrier adressé aux autorités. C'est pourquoi la famille Laceuk n'a cessé, à maintes reprises, de demander à la justice de rappeler le suspect n°1, le nommé B. Mourad, “pour de nouvelles auditions rigoureuses et approfondies en vue d'obtenir des aveux afin d'arriver à un dénouement sans condition et dans les plus brefs délais et la libération aussi sans condition d'Ali Laceuk", mais en vain. Cette demande était appuyée par le fait que B. Mourad était la dernière personne à avoir été en contact avec la victime, chose que le suspect avait reniée une première fois avant de se rétracter. Hier, au moment où se déroulaient les auditions des six personnes arrêtées au tribunal de Tizi Ouzou, un sit-in des citoyens de la commune de Naciria a été organisé en présence des membres de la famille Laceuk, et ce, en signe de soutien à la famille de la victime. Contacté hier, Mohand Amokrane Laceuk a indiqué que le sit-in suivi d'une marche organisée, hier, à Naciria, était une action à travers laquelle “nous avons tenu à dénoncer ce crime crapuleux et demander à la justice de faire en sorte que les assassins de mon frère soient condamnés à une peine capitale tout en exigeant des autorités concernées de mettre en place tous les moyens nécessaires afin que ce genre de situation ne se reproduise plus dans notre pays". K T Nom Adresse email