Le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain, aux droits de l'Homme, Lorne W. Craner, a rencontré de nombreuses personnalités officielles, de l'opposition et de la société civile, avec lesquelles il a abordé, essentiellement, la situation des droits de l'Homme en Algérie et l'élection présidentielle, prévue en avril 2004. Si du côté des officiels, le responsable américain a eu droit à un discours rassurant sur la régularité et la transparence de cette consultation, ses rencontres avec des avocats, des responsables d'associations et des candidats déclarés ou potentiels à ce scrutin, ont fait naître chez lui des doutes sur la crédibilité de ce rendez-vous électoral, affirment des sources dignes de foi. Ses interlocuteurs lui ont, en effet, démontré que l'instrumentalisation de la justice et de l'administration, le licenciement de cadres ayant refusé de prêter allégeance au clan présidentiel et le harcèlement de la presse constituaient des signes indéniables d'une fraude annoncée au profit de Bouteflika, selon les mêmes sources.