“Nous ne sommes pas uniquement intéressés par le pétrole et le terrorisme”, a déclaré, hier, l'adjoint du secrétaire d'Etat américain pour la démocratie, les droits de l'Homme et du travail, Lorne W. Craner, lors de sa rencontre avec les patrons de la presse algérienne, à l'ambassade des Etats-Unis à Alger. “L'évolution de la situation dans les pays du Maghreb nous intéresse, nous sommes conscients que nous n'avons pas consacré assez de temps à la question de la démocratie et des droits de l'Homme dans la région”, a fait remarquer le responsable américain arrivé à Alger, avant-hier, pour une visite de trois jours. M. Lorne, qui a souligné que “la stabilité sans la liberté ne garantit pas un développement durable”, a écouté attentivement les représentants de la presse nationale qui ont axé leurs propos sur la situation que traverse la presse, les harcèlements dont elle est victime, sans oublier, évidemment, le secteur de la justice devenu un instrument entre les mains de l'Exécutif. Les différents intervenants n'ont pas manqué aussi d'évoquer la fermeture des médias lourds, transformés en outil de propagande au service du pouvoir. Les atteintes aux libertés publiques, à travers l'interdiction de manifester ont été également abordées par les responsables de la presse. Le responsable américain, qui a rencontré les ONG nationales, hier, a au programme de visite des rencontres avec les candidats à la prochaine élection présidentielle. Il va certainement repartir avec une vision claire sur la situation du pays. Après avoir déclaré que l'administration américaine “suit attentivement ce qui se passe en Algérie”, l'adjoint au secrétaire d'Etat pour la démocratie, les droits de l'homme et du travail, a avoué aux patrons de la presse : “j'ai une meilleure compréhension de la situation après avoir discuté avec vous, votre message sera transmis aux responsables américains”. S. R.