RESUMé : Fouzia se rend à son rendez-vous. Youcef ne lui cache pas que même s'ils portent l'affaire devant le juge des affaires familiales, ils n'obtiendraient rien car ils n'ont ni acte de donation et ni témoins. La nouvelle abat Fouzia. Elle ne reste pas déjeuner. Youcef la suit, il ne peut pas la laisser partir ainsi... - C'est bon, je connais le chemin, dit Fouzia. Tu peux retourner déjeuner ! Ne te prive pas à cause de moi ! Youcef l'attrape par le bras. - Arrête-toi ! Fouzia ! Je veux t'aider ! Je suis là, pour toi ! - Mais tu ne peux rien pour moi ! rétorque-t-elle en larmes. Ce toit, c'est tout ce que j'ai ! - Non, il y a ta tante ! Et puis, je suis là, pour t'aider ! - Tu ne peux rien pour moi, répète-t-elle en essuyant ses larmes. Personne... - Si tu veux, je vais parler à ton cousin, propose-t-il. On doit s'entendre... - Autant s'adresser à un mur, réplique-t-elle en dégageant son bras. Ne le fais pas ! Je vais chercher une location ! Youcef, pardonne-moi mais je dois y aller ! Youcef est très peiné pour elle. Il sort une carte de visite de sa poche et la lui remet. - Appelle moi quand tu veux, si tu as besoin de quoi que ce soit ! - Merci... - Promets-le moi ! - Promis, répond-elle avant de partir. - Pars en paix, dit-il. - Toi de même ! La paix, pense-t-elle en continuant son chemin. Elle ne la connaît plus depuis la visite de Hamid. Il y a tout juste dix jours, et depuis, sa vie est comme suspendue. Il va revenir la mettre à la porte. Quand elle arrive au bureau, elle se maquille un peu car sa pâleur est frappante. Les rares collègues à être rentrés de leur déjeuner semblent surpris. Elle a remarqué les regards interrogateurs. D'ailleurs, l'agent de sécurité ne tarde pas à la rejoindre dans son bureau. - Excuse-moi, Fouzia mais j'ai vu... J'ai vu que tu n'es pas bien, dit-il. Je t'ai saluée mais tu ne m'as pas répondu ! Aurais-tu des problèmes ? - Qui n'en a pas ? réplique-t-elle, touchée par sa sollicitude. - Je voulais te dire que si tu as des problèmes, tu n'es pas seule ! S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire, dis-le moi ! Fouzia sourit et bat des cils pour refouler les larmes. - C'est très gentil, mon frère ! Mais il n'y a rien que tu puisses faire ! - Si quelqu'un t'importune, n'hésite pas à me le dire ! Je le remettrais à sa place ! Si c'est une question d'argent, il faut me le dire ! - Je suis très touchée, dit Fouzia en portant la main au cœur. Mais...personne ne peut rien pour moi ! À part notre Créateur...Mais je garde en mémoire ta proposition ! Merci mon frère ! - Je me sentais interpellé en te voyant triste et lointaine ! Il fallait que je te le dise que tu peux compter sur moi ! Je te laisse travailler... - Tire la porte derrière toi ! le prie-t-elle en prenant place derrière son bureau. N'ayant rien à faire, elle prend la presse du jour et elle ne lit pas les sujets d'actualité ni l'horoscope ni les recettes de cuisine et astuce déco, elle prend note des annonces de location de studio. Elle est même prête à partir en pension même si elle n'a pas l'habitude de se mêler aux autres. Elle en profite pour passer des coups de fil et raye les numéros contactés. Les prix de location sont trop élevés pour elle. Les propriétaires exigent le payement d'une année de location. Elle décide de continuer ses recherches. Elle finira bien par trouver une location qui ne lui coûtera pas les yeux de la tête. Elle est encore en train de feuilleter les journaux quand elle reçoit un appel de Youcef. Il propose un autre rendez-vous mais elle refuse... (À suivre) A. K. Nom Adresse email