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Pour toi 1er partie
Publié dans Liberté le 16 - 04 - 2013

- Je ne veux rien savoir... Tes mots, tes larmes n'y changeront rien ! l'avertit Hamid. Ma décision est prise ! Je reprends le studio ! Trouve-toi où aller ! Tu as un mois pour quitter le studio !
Fouzia n'en revient pas. Elle regarde son cousin, tentant d'accrocher son regard.
- Je suis ta cousine, tu ne peux pas me mettre à la rue ! Ce studio est le mien !
- Non, réplique-t-il en la regardant dans les yeux. On ne veut plus de toi, ici !
- Mon oncle m'a dit qu'il est à moi ! s'écrie-t-elle en s'interposant entre lui et la porte d'entrée. Pourquoi veux-tu me mettre à la porte ? Qu'est ce qui a changé ?
Hamid rit mais sans aucune joie. Il est étonné par tant de naïveté.
- Mais tout a changé chère cousine ! réplique-t-il. Ton oncle n'est plus là, lui rappelle-t-il. Le studio sera mis en vente ! Je te laisse un mois, pour te trouver une location ou... Débrouille-toi pour débarrasser le plancher !
- Mais où vais-je aller ? J'ai toujours vécu ici et mon oncle m'a toujours dit que c'est mon studio ! Que je n'aurais jamais à le quitter ! Je suis votre cousine et mon oncle a été un père pour moi ! Il m'a aidée et protégée... Il doit se retourner dans sa tombe !
- Ok, fais-moi passer pour un sans-cœur si cela te chante !, réplique Hamid presque méprisant. Mais prépare tes affaires ! Dans trente jours exactement, tu débarrasses le plancher !
- Mais pourquoi ? Je suis chez moi, rétorque Fouzia. Je ne partirai pas d'ici ! D'ailleurs, je vais de ce pas parler à ta mère et tes frères ! Je suis sûre qu'ils...
- Tu es bornée, ma parole ! Fais ce que tu veux mais dans un mois, ne sois pas surprise de trouver tes affaires dehors !
- Mais qu'as-tu l'intention de faire du studio ?
- Le vendre, bien sûr ! Je te souhaite une bonne journée !
Hamid sort et elle claque la porte derrière lui.
- Une bonne journée ? s'écrie-t-elle en se prenant la tête. La pire de toute ma vie ! Après celle de la mort de mes parents, je ne crois pas qu'il y en ait eu une autre !
Des larmes de rage coulent sur ses joues. Son cousin Hamid, proche de la cinquantaine, ne parle jamais pour rien. Il n'est jamais venu auparavant. Les rares fois qu'ils s'étaient vus, c'était chez son oncle lors des fêtes religieuses et autres évènements heureux dans la famille. Elle n'a jamais vraiment eu de contact avec eux. A son arrivée, elle avait tout juste 13 ans lorsque son oncle était venu la chercher après le terrible tremblement de terre d'El-Asnam où elle avait perdu ses parents.
Fouzia n'avait pas ni frère ni sœur. Son oncle hadj Abdelkader avait été bon avec elle, aussi attentionné que l'avait été son père. Elle n'avait pas pu grandir avec ses enfants, lier une relation étroite et affectueuse avec eux. Ses cousins étaient déjà mariés et habitaient ailleurs qu'au domicile familial. Elle était allée au lycée puis, après avoir échoué au bac, avait effectué un stage de secrétariat. Elle travaillait un ministère. Elle aimait beaucoup son travail.
Il y a une année, son oncle faisait une crise cardiaque. Le bruit de la tasse cassée qui se fracassait sur le sol avait attiré l'attention de son épouse. Grâce à elle, il avait pu être sauvé d'une mort certaine sur le champ. Mais il ne s'en était jamais vraiment remis. Il avait perdu l'usage d'un bras et d'une jambe. L'usage de la parole aussi. C'était des moments très difficiles à vivre pour lui qui avait horreur de dépendre de quelqu'un, même de sa femme. Les séances de rééducation ne l'avaient pas soulagé, et comme son état ne s'était pas amélioré, il avait refusé de prendre son traitement. Fouzia se rappelle son regard désespéré. Il n'en pouvait plus. La mort le soulagera un matin où elle lui rendait visite. Depuis sa crise, il n'avait plus communiqué verbalement. Uniquement sur un grand agenda où il écrivait des mots. Parfois il hochait la tête, pour approuver ou désapprouver. Et tout en essuyant ses larmes, elle sait, et cela la réconforte un peu, qu'il aurait piqué une colère noire s'il avait connu les intentions de son fils aîné...
(À suivre)
A. K.
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