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Contribution des étudiants à la révolution algérienne
Quand le 19 Mai 1956 servait de déclic
Publié dans Liberté le 12 - 05 - 2013

“Avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres ! À quoi serviraient ces diplômes qu'on continue de nous offrir, pendant que notre peuple lutte héroïquement, pendant que nos mères, nos épouses, nos sœurs sont violées, pendant que nos enfants, nos vieillards tombent sous les balles, les bombes, le napalm. Notre devoir nous appelle à d'autres tâches plus urgentes, plus coopératives, plus catégoriques, plus glorieuses. Il faut rejoindre en masse l'Armée de libération nationale et son organisme politique le FLN", ce sont là quelques extraits de l'appel à la grève lancé le 19 Mai 1956 par les étudiants algériens de l'université française, appel qui a largement été entendu pour boycotter les cours et pour beaucoup monter au maquis.
Cependant, croire que cette date symbolique est une référence sur la lutte des étudiants algériens est une erreur, car le militantisme pour cette frange de la société remonte à bien loin. Encore une fois, l'association Machaâl Echahid a revisité la question en organisant hier au Forum du quotidien El Moudjahid une rencontre-débat autour de la contribution et de la participation des étudiants à la Révolution algérienne animée par des témoins, mais aussi par le chercheur en histoire, Mohamed Abbas. Ce dernier remontera l'histoire pour rappeler que le militantisme des intellectuels et des universitaires a des origines lointaines qu'on peut situer au tout début du siècle passé.
De l'Etoile nord-africaine, en passant par le MTLD, organisations nationalistes, on verra s'exprimer les Messali Hadj, Ferhat Abbas et autres Djamel Eddine Derdour, ou encore durant la Seconde Guerre mondiale Lamine Debaghine qui tissa et consolida son nationalisme au fameux collège de Blida où une cellule activait dans la clandestinité. À la fin de la guerre, d'autres noms vont tenter de relancer les activités du PPA. Il s'agit entre autres du Dr Mohamed Lacheraf, frère aîné de Mostefa, de Brahim Maïza. Mais l'administration coloniale refuse de leur accorder l'agrément. Ailleurs à Tunis, les étudiants algériens inscrits à l'université de la Zitouna constituent un noyau dirigé par Tahar Benaïcha. En France, le Dr Benzardjeb et M'hamed Yazid multiplient les contacts pour créer une cellule. Comme on le constate, l'organisation se tissait un peu partout où se trouvaient les intellectuels. Cependant, c'est avec le déclenchement du 1er Novembre que les choses deviennent plus sérieuses. À peine six jours après, soit le 6 novembre 1954 un étudiant du nom de Kacem Zeddour est arrêté. Il sera mort après avoir été sauvagement torturé. La police française a ensuite jeté à la mer son cadavre ficelé dans un sac lesté de plus de 70 kg de plomb. Trois semaines plus tard, le corps s'échouera sur le rivage. L'affaire a été d'ailleurs rapportée par toute la presse française. Il y eut toute une série d'arrestations, d'enlèvements, de tortures et d'assassinats visant les étudiants algériens. C'est à partir de là que les étudiants créèrent en 1955 leur organisation appelée Ugema pour mobiliser ses membres autour de l'objectif fondamental de la Révolution, à savoir l'Indépendance. Mahmoud El-Bey, ancien étudiant raconte : “J'ai débuté ma scolarité dans une école à Blida où on nous initiait le nationalisme inspiré à l'époque des idées du MTLD. Ayant atteint le niveau moyen, on nous a envoyé à Tunis puis le secondaire en Egypte. La méthode consistait à nous faire connaître les figures du nationalisme, à l'exemple de Abdelkrim El-Khatabi qui nous a été présenté en octobre 1955. Quand nous apprîmes, mes camarades, Bouslimani, Mustapha Hachmaoui, El-Ouazzani, Hafrat, El-Kefif et moi-même qu'une délégation de Marocains et de Tunisiens devait partir en Irak, nous avons demandé à faire partie du voyage. Arrivés dans la région du Kurdistan actuel, nous suivîmes une formation paramilitaire avant de rentrer en 1956 en Algérie." Il dira que d'autres formations étaient suivies en Egypte (le cas de Houari Boumediene) et bien après en Syrie et en Jordanie.
“La majorité des étudiants qui étaient au Moyen-Orient ont suivi une formation politique", a-t-il affirmé. Pour l'ancien doyen et professeur des sciences politiques, Zahir Ihaddadène, les étudiants activaient tous sous une couverture politique, que ce soit au sein du PPA, du Parti communiste ou du parti El-Bayane.
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